Estrosi demande l’exclusion des membres de LR qui refusent de faire barrage au FN
Estrosi demande l’exclusion des membres de LR qui refusent de faire barrage au FN
« Il est important que nous soyons très clairs pendant la présidentielle pour que des retraits républicains puissent s’opérer » lors des législatives, dit le président de la région Provence - Alpes - Côte d’Azur.
Christian Estrosi, le 24 avril, à Paris. | MARTIN BUREAU / AFP
« Tous ceux qui ne feront pas le choix très clair de faire voter pour ne pas faire barrage à Marine Le Pen doivent être exclus », a indiqué mardi 25 avril au Monde Christian Estrosi, président Les Républicains de la région Provence - Alpes - Côte d’Azur. « Jacques Chirac a défini en 1988 une ligne infranchissable : les accords avec le Front national. Madame Boutin a dit qu’elle soutiendrait Mme Le Pen, qu’en est-il du Parti chrétien-démocrate qui appartient à la famille des Républicains ? François Baroin reste dans le flou alors que François Fillon lui-même, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et désormais Nicolas Sarkozy [qui doit s’exprimer prochainement dans une tribune] appellent à voter pour Emmanuel Macron ? »
Aucune négociation avec Macron
Le patron de la droite sur la Côte d’Azur estime « qu’il n’est pas concevable de laisser s’installer la moindre porosité avec le Front national. Nous risquons d’avoir un second tour difficile aux législatives, les risques de triangulaire sont importants. Il est important que nous soyons très clairs pendant la présidentielle pour que des retraits républicains puissent s’opérer ».
Il avait lui-même bénéficié du report des voix de gauche aux élections régionales contre Marion Maréchal-Le Pen. Il ne l’avait emporté que de 33 voix au premier tour dans les Alpes-Maritimes. Le message de Christian Estrosi s’adresse également à Eric Ciotti, député LR de Nice et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, qui n’a pas appelé à voter pour Emmanuel Macron et refuse « d’entrer dans des combinaisons partisanes ».
Le président de région dément formellement une quelconque négociation avec Emmanuel Macron pour les législatives. « Je fais partie d’une famille politique à laquelle j’ai toujours été loyal, qui a donné des signes de faiblesse évidents. J’ai plus à faire à l’intérieur de ma formation pour appeler à la raison. »