La croissance britannique ralentit au premier trimestre
La croissance britannique ralentit au premier trimestre
Le Monde.fr avec AFP
L’économie pourrait être rattrapée par les incertitudes liées au Brexit.
Les secteurs dépendants de la consommation des ménages traversent une mauvaise passe, au moment où la hausse des prix réduit les dépenses des Britanniques. | Phil Noble / REUTERS
La croissance du produit intérieur brut britannique a ralenti à 0,3 % au premier trimestre, a annoncé l’Office des statistiques nationales (ONS) vendredi 28 avril.
Cette hausse par rapport au trimestre précédent est la plus faible depuis début 2016, précise l’ONS. Elle est, en outre, plus modeste que prévu par les économistes, qui tablaient sur une croissance de 0,4 %, selon l’agence de presse Bloomberg.
Ce ralentissement est constaté alors que, jusqu’à présent, l’activité économique britannique tenait bon depuis le vote pour le Brexit, en juin 2016. La croissance avait encore atteint 0,7 % au quatrième trimestre 2016, ce qui en avait fait la plus vigoureuse des pays du G7.
Faiblesse du secteur des services
Le Royaume-Uni a, cette fois-ci, été affecté par l’accès de faiblesse du secteur des services, qui représente une grande majorité de l’activité du pays. Il a progressé de seulement 0,3 % par rapport à 0,8 % au quatrième trimestre.
L’ONS explique que les secteurs dépendants de la consommation des ménages traversent une mauvaise passe, au moment où la hausse des prix réduit les dépenses des Britanniques.
Alors que, ces derniers mois, la consommation avait été le moteur principal de la croissance, celui-ci commence à s’enrayer en raison de la poussée de l’inflation consécutive à la faiblesse de la livre, qui renchérit considérablement le prix des biens importés.
Les autres secteurs de l’économie ont progressé de manière très mesurée, avec la production industrielle (+ 0,3 %), la construction (+ 0,2 %) et l’agriculture (+ 0,3 %). Cette faiblesse de la croissance « est probablement à mettre sur le compte du Brexit », explique Alan Clarke, économiste chez Scotia Bank.
Howard Archer, économiste chez IHS Markit, craint, quant à lui, que les milieux des affaires redoublent à leur tour de prudence à mesure que les négociations sur le Brexit tout juste lancées entrent dans le vif du sujet.