Attentat déjoué avant la présidentielle : mises en examen de proches des suspects
Attentat déjoué avant la présidentielle : mises en examen de proches des suspects
Sur les cinq personnes interpellées mardi par la police antiterroriste, deux ont été remises en liberté, faute d’éléments attestant de leur implication.
Des membres de la police judiciaire lors de l’arrestation à Marseille de deux hommes suspectés de préparer un attentat, le 18 avril. | BORIS HORVAT / AFP
Trois hommes soupçonnés d’avoir fourni une aide logistique aux deux suspects d’un projet d’attentat déjoué avant le premier tour de la présidentielle ont été mis en examen, vendredi 28 avril, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « acquisition, détention ou transport d’armes en relation avec une entreprise terroriste ». Comme l’avait requis le parquet de Paris, ils ont été placés en détention provisoire.
Ces derniers – un réfugié politique tchétchène de 24 ans et deux frères serbes du Kosovo, de 19 ans et 35 ans – avaient été interpellés mardi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et l’unité d’élite de la police nationale, le RAID, dans la banlieue de Nancy. Ils sont soupçonnés d’avoir aidé Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, notamment en fournissant les armes retrouvées lors de l’arrestation des deux hommes, le 18 avril à Marseille.
Deux hommes remis en liberté
Les enquêteurs cherchent encore à déterminer le degré de connaissance que ces trois individus avaient des projets des deux suspects, dont l’un est connu pour être un proche d’islamistes tchétchènes au contact desquels il s’est converti à l’islam en 2007 à Nice.
Deux autres hommes, apparus parmi les contacts téléphoniques les plus fréquents de Clément Baur et de Mahiedine Merabet avaient également été interpellés mardi près de Nancy et à Miramas (Bouches-du-Rhône). Ils ont été remis en liberté vendredi, faute d’éléments attestant de leur implication.
Clément Baur et Mahiedine Merabet ont, eux, été mis en examen et écroués, le 23 avril. Les deux suspects se sont peu exprimés en garde à vue, si bien que la nature exacte de leur projet n’a pu être établie avec précision.