Cinq artistes qui maltraitent les animaux.

Hermann Nitsch, le sacrificateur

Performance avec des animaux de Herman Nitsch. | ANTONIO MELITA/PACIFIC PRESS/LIGHTROCKET/GETTY IMAGES

L’artiste viennois Hermann Nitsch conçoit des performances exhibant entrailles et viscères sanguinolentes d’animaux. En 1998, celle mettant en scène le dépeçage de trois taureaux a failli être déprogrammée. Dernier scandale, son projet de sacrifier un bovidé le 17 juin au MONA, en Tasmanie. Le 18 avril, un groupe de défense des animaux a lancé une pétition sur Change.org pour le faire annuler.

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Damien Hirst, le tueur en série

Un immense requin immergé dans du formol intitulé « The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living » (1991), de Damien Hirst. | LONDON NEWS PICTURES/ZUMA-REA

Damien Hirst n’est sans doute pas prêt d’être anobli. La très respectable société royale
de protection animale (Rspca) vient de monter au créneau, mi-avril, après le recensement par le site Artnet des animaux tués ou récupérés pour la confection de ses œuvres. Sur le million de créatures répertoriées figurent 13 moutons, 7 vaches, 3 chevaux, 27 requins, et des milliers d’insectes.

Jan Fabre, le lanceur de chats

Jan Fabre. | ED ALCOCK/MYOP

En 2012, pour les besoins d’une rétrospective, Jan Fabre rejoue une performance inspirée d’un happening de Dalí. On le voit danser sur l’escalier de l’hôtel de ville d’Anvers, pendant que des chats sont lancés en l’air. Les matous sont tous retombés sur leurs pattes, mais les défenseurs des animaux lui ont écrit des milliers de courriels vengeurs. Un groupe l’a même agressé lors de son jogging.

Un lancer de chats de l'artiste Jan Fabre fait polémique
Durée : 01:31

Adel Abdessemed, le voyeur

Photo extraite de la vidéo « Dont Trust Me », d’Adel Abdessemed. | ADEL ABDESSEMED

Tournée dans un abattoir mexicain, la vidéo Don’t Trust Me, d’Adel Abdessemed, montre des animaux abattus à coups de masse. Et dénonce l’horreur généralisée. En 2008, l’œuvre est projetée au Magasin de Grenoble, et personne n’y trouve rien à redire. Mais au San Francisco Art Institute, elle déclenche un tollé. Le musée renonce à l’exposition sous la pression des associations.

Sun Yuan et Peng Yu, les bourreaux

« Aquatic Wall » (1998), de Sun Yuan et Peng Yu. | DR

Aquatic Wall (1998) est l’une des nombreuses installations du duo chinois Sun Yuan et Peng Yu où ils prennent un malin plaisir à malmener des animaux. Le spectateur assiste à l’agonie d’une cinquantaine de poissons et crustacés encastrés dans un mur de béton. Le duo a récidivé avec Curtains (1999), rideaux composés de homards épinglés vivants, et voués à une mort lente.