Emmanuel Macron, le 28 mars à son QG de campagne. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"

Emmanuel Macron avait toujours assuré que la moitié des candidats investis par le mouvement pour les élections législatives seraient « issus de la société civile ». Finalement, ceux-ci pourront être des élus, a fait savoir, lundi 8 mai, Jean-Paul Delevoye, qui préside la commission des investitures chez En marche !.

Sur Franceinfo, ce dernier a expliqué que ces candidats pourraient être des personnes dont c’est « la première élection législative ». « Ça peut être aussi des maires, des conseillers généraux, des conseillers régionaux », a-t-il précisé, jugeant que « société civile » ne signifie pas « qui n’ont aucun engagement ».

En marche ! va devenir « La République en marche »

Le mouvement de M. Macron, allié aux législatives avec le MoDem de François Bayrou, a également annoncé, dimanche, que l’étiquette retenue pour ce qui doit constituer la future majorité parlementaire du nouveau chef de l’Etat était La République en marche.

M. Delevoye a écarté, lundi, la possibilité pour les candidats investis aux élections législatives d’avoir une double étiquette avec un autre parti politique, tels que le Parti socialiste ou Les Républicains, lors de l’inscription en préfecture :

« Nous position n’a pas varié : si vous souhaitez soutenir le projet présidentiel, vous vous inscrivez au mouvement En marche !, sur le site En marche !, vous allez à la préfecture sous l’étiquette En marche !. »

Ainsi, pour Christophe Castaner, porte-parole d’Emmanuel Macron durant la campagne, les candidats aux législatives « doivent s’engager à soutenir la majorité présidentielle » du nouveau président sur son programme et ils « devront siéger dans le groupe majoritaire ».

Mais si le rattachement administratif sera incontournable pour ces élections des 11 et 18 juin, rien n’empêche les élus de conserver leur carte d’adhérent au Parti socialiste ou chez LR, par exemple. Vendredi 5 mai, Emmanuel Macron avait notamment assuré qu’il ne demanderait « à personne de déchirer sa carte ».