Le député socialiste de l’Essonne Malek Boutih a fait savoir, mardi 9 mai, qu’il avait sollicité l’investiture d’En marche ! pour les législatives. Ce député, proche de Manuel Valls, a expliqué à des journalistes avoir fait sa demande « dimanche par Internet », comme le demande le mouvement.

« Ce qui compte c’est pas les formulaires, c’est de savoir si un certain nombre de personnalités, comme Manuel Valls ou moi, on est utiles pour une majorité présidentielle », a-t-il lancé dans les couloirs de l’Assemblée.

« Manuel Valls n’est plus dans un objectif de recomposition du PS. Cette recomposition est malheureusement impossible, le débat politique n’aura plus lieu à l’avenir au PS », a poursuivi l’élu de la 10e circonscription de l’Essonne, après l’annonce de l’ancien premier ministre de sa volonté d’être « candidat de la majorité présidentielle » aux élections législatives.

« Une loterie »

Un autre député PS, Gilles Savary, élu en Gironde, a également fait savoir qu’il préférerait être investi par le mouvement d’Emmanuel Macron mais s’est, lui, inquiété des « règles intransigeantes » en matière de candidature.

« Je préférerais être candidat En marche ! mais je n’ai pas l’assurance d’être investi (…). Emmanuel Macron veut faire table rase du passé mais cela risque d’être au détriment de sa future majorité », a déclaré l’élu de la 9e circonscription de Gironde.

« D’habitude, un président regarde la situation de chaque circonscription car il n’y en a pas deux pareilles. Là, il applique la même règle pour tous. L’élection risque de devenir une loterie à gauche, ce qui favorisera la droite la plus opposée à Macron », a affirmé l’ancien rapporteur d’un des volets de la loi Macron.