Personnalités publiques, députés… Que retenir de la liste des candidats de La République en marche ?
Personnalités publiques, députés… Que retenir de la liste des candidats de La République en marche ?
Par Service politique
Dans la liste des 428 candidats pour les législatives figurent Gaspard Gantzer, chargé de la communication de Hollande, les députés Pompili et Castaner ou encore le mathématicien Cédric Villani.
Législatives : La République en marche présente 428 candidats
Durée : 03:04
En présentant une liste de 428 candidats aux élections législatives de juin, jeudi 11 mai, Richard Ferrand, secrétaire général de La République en marche (LRM), a mis en avant le fait que 52 % des personnes investies étaient issues de la société civile et que 95 % d’entre elles n’étaient pas des députés sortants. Parmi elles figurent toutefois des personnalités, issues, ou non, du monde de la politique.
Avant une analyse plus complète de la liste, voilà ce que l’on peut déjà retenir de l’identité d’une partie des candidats.
Des personnalités publiques
- La célèbre torera Marie Sara, dans la 2e circonscription du Gard, affrontera Gilbert Collard, député sortant du Rassemblement Bleu Marine ;
- Le mathématicien Cédric Villani dans la 5e circonscription de l’Essonne ;
- Eric Halphen, juge, dans la 2e circonscription du Calvados ;
- Laurence Vichnievsky, magistrate, dans la 3e circonscription du Puy-de-Dôme ;
- Jean Viard, sociologue, dans la 5e circonscription du Vaucluse ;
- Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du Raid dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne.
Une surprise
Gaspard Gantzer, chargé de la communication de François Hollande à l’Elysée, est aussi un ancien camarade de promotion de l’ENA d’Emmanuel Macron. Il est investi dans la 2e circonscription d’Ille-et-Vilaine.
Des députés socialistes
- Frédéric Barbier, dans la 4e circonscription du Doubs ;
- Richard Ferrand, dans la 6e circonscription du Finistère ;
- Christophe Castaner, dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence ;
- Jean-Michel Clément, dans la 3e circonscription de la Vienne ;
- Monique Iborra, dans la 6e circonscription de Haute-Garonne ;
- Sophie Errante, dans la 10e circonscription de Loire-Atlantique ;
- Stéphane Travert dans la 3e circonscription de la Manche ;
- Jean-Louis Touraine dans la 3e circonscription du Rhône,
- Patrick Vignal dans la 9e circonscription de l’Hérault ;
- Florent Boudié dans la 10e circonscription de Gironde ;
- Yann Daniel dans la 6e circonscription de Loire-Atlantique,
- Françoise Dumas dans la 1re circonscription du Gard ;
- Olivier Véran dans la 1re circonscription de l’Isère où il était suppléant de Geneviève Fioraso ;
- Yves Blein dans la 14e circonscription du Rhône ;
- Jean-Jacques Bridey dans la 7e circonscription du Val-de-Marne ;
- Jean-Yves Caullet dans la 2e circonscription de l’Yonne ;
- Brigitte Bourguignon dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais.
Des députés écologistes
- François De Rugy dans la première circonscription de Loire-Atlantique ;
- Barbara Pompili dans la 2e circonscription de la Somme ;
- François-Michel Lambert dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône ;
- Paul Molac dans la 4e circonscription du Morbihan
Des proches d’Emmanuel Macron
- Benjamin Griveaux, qui fut son porte-parole d’En marche !, candidat dans la 5e circonscription de Paris ;
- Sacha Houlié, délégué national d’En marche !, candidat dans la 2e de la Vienne ;
- Mounir Mahjoubi, responsable de la campagne numérique, sera candidat dans la 16e circonscription de Paris face au patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis ;
Par ailleurs Tiphaine Auzière, belle-fille d’Emmanuel Macron, est suppléante dans la 4e circonscription du Pas-de-Calais.
Des circonscriptions clé sans candidats
Lors de sa conférence de presse, Richard Ferrand a expliqué que la commission d’investiture du mouvement se donnait encore jusqu’à mercredi pour trancher sur un certain nombre de circonscriptions dans lesquelles il pourrait ne pas investir de candidat ou attribuer à un autre son étiquette. C’est notamment le cas dans les endroits où des membres du parti Les Républicains qui discutent avec LRM sont candidats, tout comme des socialistes qui pourraient se rapprocher d’Emmanuel Macron :
- la 9e circonscription de Paris où se présente Jean-Marie Le Guen, proche de Manuel Valls (PS) ;
- la 3e circonscription d’Indre-et-Loire, celle de Marisol Touraine (PS) :
- la 1re circonscription de l’Eure où se présente Bruno Le Maire (LR) ;
- la 2e circonscription de Paris, celle de Nathalie Kosciusko-Morizet du parti Les Républicains ;
- la 9e circonscription des Hauts-de-Seine où se présente Thierry Solère (LR) ;
- la 8e circonscription des Hauts-de-Seine où Gilles Boyer, ancien directeur de campagne d’Alain Juppé pour la primaire à droite, est candidat ;
- la 5e circonscription de Seine-et-Marne, dont Franck Riester (LR) est le député sortant ;
- la 18e circonscription de Paris où Pierre Yves Bournazel (LR) et Myriam El Khomri (PS) sont candidats ;
- la 3e d’Eure-et-Loire où se présente Laure de la Raudière (LR) ;
- la 6e circo de Paris, où se présente Cécile Duflot d’Europe écologie-Les Verts.
Par ailleurs, lors de sa conférence de presse, Richard Ferrand avait annoncé qu’aucun candidat de LRM ne serait présenté dans la première circonscription de l’Essonne, celle de Manuel Valls qui a dit son souhait de prendre part à la « majorité présidentielle », mais qui ne remplissait pas les critères pour être candidat du mouvement du nouveau président de la République.
Des démentis et des « erreurs »
- Mourad Boudjellal, président du RC Toulon, a démenti être candidat alors que son nom figure sur la liste diffusée initialement par La République en marche !. « Je ne suis candidat à rien », a-t-il expliqué au Monde. Le président a expliqué sa présence sur la liste par un bug informatique.
- Augustin Augier affirme sur Twitter qu’il n’est pas non plus candidat contrairement à ce qui est affiché dans la liste diffusée par LRM :
Contrairement à la liste publiée par @enmarchefr je ne suis pas candidat dans la 9eme circonscription des français établis hors de France.
— aaugier (@Augustin Augier)
- François Pupponi, député de la 8e circonscription du Val-d’Oise, a également déclaré à France Info qu’il n’avait « ni adhéré à En marche ! ni demandé l’investiture », alors qu’il figure sur la liste. Il assure qu’il sera candidat pour le PS.
.@franceinfo @enmarchefr @fpupponi "La seule investiture que j'ai demandée est celle du @partisocialiste " ajoute… https://t.co/rNvzK9I6H4
— JFAchilli (@JF Achilli)
- Stéphane Saint-André, député PRG de la 9e circonscription du Pas-de-Calais, affirme sur Facebook avoir « décliné l’investiture par la République en Marche aux prochaines élections législatives ». « Je refuse cette investiture car je n’ai pas pour l’instant une parfaite information des engagements que je devrai prendre et je suis inquiet d’une éventuelle nomination au poste de premier ministre d’Edouard Philippe qui est un opposant farouche au canal Seine Nord », a-t-il expliqué.
- Thierry Robert (MoDem), député de la 7e circonscription de la Réunion, figure également sur la liste des candidats investis par La République en marche. Or M. Robert ne semble pas correspondre aux critères de probité énoncés par le mouvement qui exige que les candidats aient un casier judiciaire vierge. L’élu a notamment été condamné en 2016 pour diffamation à l’encontre d’un de ses adversaires politique, rappelle L’Express. LRM a expliqué à l’hebdomadaire qu’il s’agissait d’« une erreur ».