Le député Christophe Castaner nommé secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement
Le député Christophe Castaner nommé secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement
Par Bastien Bonnefous
Le député des Alpes-de-Haute-Provence, un des premiers à rejoindre Emmanuel Macron, a également hérité de la charge de porte-parole du gouvernement.
Christophe Castaner, au palais de l’Elysée, dimanche 14 mai. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Sa fidélité a été récompensée. Christophe Castaner, un des tout premiers élus socialistes à avoir rejoint Emmanuel Macron dans son aventure présidentielle, a été nommé, mercredi 17 mai, secrétaire d’Etat chargé des relations au Parlement et porte-parole du gouvernement. Le député des Alpes-de-Haute-Provence et maire de Forcalquier (depuis 2001) a été un des porte-parole d’En marche ! pendant la campagne présidentielle, très présent dans les médias pour défendre son champion.
Candidat à sa réélection dans sa circonscription, il n’a pas hésité à quitter le PS pour prendre d’emblée l’étiquette La République en marche. Son rapprochement avec Emmanuel Macron date principalement de 2014, lorsqu’il est désigné par le groupe PS à l’Assemblée nationale pour être le rapporteur de la loi Macron sur la croissance.
Fin 2015, tête de liste socialiste aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, il avait été contraint de se retirer au second tour pour faire barrage au Front national et permettre l’élection du candidat Les Républicains, Christian Estrosi.
Rocardien dans sa jeunesse, le quinquagénaire (51 ans) à l’accent méridional et au profil belmondesque a débuté en politique en 1995 auprès de Tony Dreyfus, à l’époque maire du 10e arrondissement à Paris. Auparavant, ce diplômé en droit avait travaillé dans le privé, au service des affaires juridiques de la banque BNP Paribas. Lors de la cohabitation Chirac-Jospin, entre 1997 et 2002, il intègre les cabinets de Catherine Trautmann, ministre de la culture, puis de Michel Sapin, alors chargé de la fonction publique.
Dimanche 14 mai, présent dans la salle des fêtes de l’Elysée pour assister à l’investiture d’Emmanuel Macron, ce « grognard » de la Macronie avait du mal à cacher son trouble. « C’est le moment où ça bascule, l’homme vous échappe, il devient président de la République », expliquait-il, très ému, en marge de la cérémonie.