Le siège de la télévision publique attaqué à Jalalabad, dans l’est de l’Afghanistan
Le siège de la télévision publique attaqué à Jalalabad, dans l’est de l’Afghanistan
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La province du Nangarhar, frontalière du Pakistan, abrite de nombreux combattants talibans, ainsi que des membres du groupe Etat Islamique.
les pertes afghanes ont été très élevées durant l’hiver – avec 807 morts – entre janvier et février, selon un rapport américain. | Rahmat Gul / AP
Des hommes armés se sont introduits mercredi 17 mai dans un bâtiment de la radio-télévision afghane (RTA) à Jalalabad, capitale de la province instable du Nangarhar, dans l’est du pays.
« Plusieurs hommes armés sont entrés dans le bâtiment de la RTA et les forces de sécurité sont en train de riposter, nous n’avons pas d’autres détails », a rapporté le porte-parole du gouverneur, Attaullah Khogyani, dont les bureaux sont situés face à la RTA, confirmant des informations de médias locaux.
Lancement de l’offensive de printemps des talibans
La province du Nangarhar, frontalière du Pakistan, abrite de nombreux combattants talibans, ainsi que des membres du groupe Etat Islamique.
Les talibans ont annoncé leur offensive de printemps à la fin d’avril, sans avoir réellement observé de pause hivernale dans les combats, au moment où les forces occidentales stationnées en Afghanistan envisagent de renforcer leur présence.
Des membres du groupe Etat Islamique ont fait de cette zone une base arrière en Afghanistan. Les troupes afghanes, épaulées par les forces américaines, y ont conduit plusieurs opérations récemment pour en déloger l’EI. L’armée américaine y a même largué, au début d’avril, la plus puissante de ses bombes conventionnelles, tuant 96 djihadistes.
L’opération de l’OTAN « Resolute Support » déploie actuellement 13 500 hommes, parmi lesquels 8 400 Américains, chargés de former et d’encadrer les forces afghanes. Malgré ce soutien, les pertes afghanes ont été très élevées durant l’hiver, avec 807 morts entre janvier et février, selon un rapport américain. En 2016, police et armée avaient enregistré près de 7 000 tués et 12 000 blessés, un bilan en hausse de 35 % sur l’année.