La Corée du Nord procède à un nouveau tir de missile
La Corée du Nord procède à un nouveau tir de missile
Le Monde.fr avec AFP
La semaine dernière, Pyongyang avait lancé un missile de portée intermédiaire, le Hwasong-12, d’une portée estimée à 4 500 km.
La Corée du Nord a procédé, dimanche 21 mai, à un nouvel essai de missile balistique, selon Séoul et Washington, une semaine après un tir qui a suscité des condamnations généralisées et la menace d’un durcissement des sanctions contre Pyongyang.
Le président sud-coréen, Moon Jae-in, a appelé à une rencontre du Conseil national de sécurité en réaction à ce nouveau lancement, a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
D’après l’état-major inter-armées sud-coréen, le missile tiré vers l’est de Pukchang, dans la province de Pyongan Sud, n’a pas encore été identifié. L’engin a parcouru 500 kilomètres environ. Un responsable de la Maison Blanche a déclaré à Riyad, où le président Donald Trump est en visite, qu’il s’agissait d’un « missile balistique de moyenne portée ».
« Notre armée surveille de près la situation pour déceler des signes de provocation supplémentaires de l’armée nord-coréenne et elle se tient prête », a déclaré l’état-major sud-coréen dans un communiqué.
Une portée de 4 500 km
La semaine dernière, Pyongyang avait lancé un missile de portée intermédiaire, le Hwasong-12, qui avait parcouru environ 700 km. Cet engin avait une portée sans précédent, selon les analystes. Il s’agissait du dixième tir de missile depuis le début de l’année, après des dizaines de tirs et deux essais nucléaires en 2016.
Le Nord accélère ses efforts pour mettre au point un missile balistique intercontinental (ICBM) capable d’acheminer une tête nucléaire sur le continent américain. Le président américain, Donald Trump, a assuré que cela ne « se produirait pas » et demandé plusieurs fois à l’ONU de voter des sanctions.
Dans une déclaration unanime soutenue également par la Chine, alliée de la Corée du Nord, le Conseil de sécurité a dénoncé, dimanche 14 mai, le « comportement hautement déstabilisateur » de Pyongyang et demandé au régime nord-coréen de faire preuve « immédiatement d’un engagement sincère pour la dénucléarisation à travers des actions concrètes ».
Pyongyang dispose depuis longtemps d’engins pouvant atteindre des cibles en Corée du Sud – les Scud d’une portée de 500 kilomètres – et au Japon – le Rodong de 1 000 à 3 000 kilomètres. Avec une portée estimée à 4 500 km, le Hwasong-12 est pour sa part susceptible d’atteindre les bases américaines de l’île de Guam, dans le Pacifique.