Le régime syrien affirme avoir repris la totalité de Homs, ex- « capitale de la révolution »
Le régime syrien affirme avoir repris la totalité de Homs, ex- « capitale de la révolution »
Le dernier quartier rebelle, Al-Waer, a été évacué dimanche sous la supervision de la Russie.
Evacuation de Homs, samedi 20 mai. | STRINGER / AFP
Le régime syrien a mis la main dimanche 21 mai sur la totalité de Homs, avec l’évacuation des rebelles du dernier quartier qu’ils contrôlaient dans cette troisième ville de Syrie, qui avait été surnommée « capitale de la révolution » au début de la révolte en 2011.
L’évacuation du quartier d’Al-Waer, entamée depuis deux mois et supervisée par la Russie en vertu d’un accord, marque la dernière déroute en date pour la rébellion, écrasée par les troupes du régime appuyées par les alliés russe et iranien. Depuis décembre, elle a perdu son bastion à Alep (nord) et pratiquement ses derniers quartiers à Damas.
« Il n’y a plus ni armes ni hommes armés à Waer (…) nous pouvons déclarer Homs ville sécurisée », a déclaré dimanche soir le gouverneur de la province de Homs, précisant que le dernier bus avait évacué les rebelles et que les services de sécurité syriens étaient entrés dans l’ex-fief rebelle.
Evacués vers Idleb
Les personnes évacuées sont parties à bord de cinquante bus, selon le correspondant de l’AFP, qui a également fait état de plus de 30 camions chargés notamment de meubles, d’électroménagers et autres affaires leur appartenant. Des dizaines de familles emmenaient des valises, des enfants portaient leurs jouets, d’autres leurs vélos.
De nombreux rebelles avaient le visage caché par des foulards noirs. Ils ont été autorisés à emporter leurs armes légères, en vertu de l’accord d’évacuation. Rebelles et civils doivent se rendre notamment dans la province d’Idleb (nord-ouest), devenue la destination de milliers de personnes évacuées des ex-fiefs insurgés.
Selon l’accord, des troupes russes (entre 60 et 100 hommes) doivent se déployer dans le quartier pour veiller à la sécurité des habitants encore présents ou de ceux voulant y retourner.
Ce revers est surtout symbolique, la plupart des rebelles ayant été chassés de Homs en 2014 après deux ans de bombardements intenses et d’un siège asphyxiant imposé par les forces gouvernementales.