TV : « JFK, la naissance d’un président »
TV : « JFK, la naissance d’un président »
Par Antoine Flandrin
A voir aussi ce soir. Cal Seville s’attache à mettre en lumière certaines aspérités du parcours du 35e président des Etats-Unis (sur Histoire à 23 h 30).
John Fitzgerald Kennedy (1917-1963) à la Maison Blanche en 1960. | - / AFP
Le 8 novembre 1960, John Fitzgerald Kennedy devient, à 43 ans, le plus jeune président américain élu. En quelques années, ce fils d’une riche famille catholique irlandaise de Boston a réussi à se forger l’image d’un homme alliant le courage à l’intelligence, porteur d’un nouvel espoir en politique. Le documentaire très classique du Britannique Cal Seville n’explique pas en quoi cette image est aujourd’hui contestée (notamment à la suite des révélations sur ses liens avec la Mafia). Il se concentre avant tout sur les aspérités du parcours du 35e président des Etats-Unis.
Né il y a cent ans, le 29 mai 1917, John Fitzgerald Kennedy est un pur produit de l’establishment du Nord-Est américain : son grand-père maternel, John Francis Fitzgerald, figure du Parti démocrate, maire de Boston, fut élu trois fois au Congrès. L’enfance de « JFK » est heureuse, mais sa santé fragile. En raison de plusieurs hospitalisations, sa scolarité est moyenne.
Héros de la seconde guerre mondiale
Son père, Joe, va intervenir à chacune des étapes importantes de sa vie. Ainsi évite-t-il le renvoi du jeune JFK de la Choate School. En 1937, John rejoint son père, devenu ambassadeur des Etats-Unis à Londres. A ses côtés, il comprend que l’Europe est de nouveau en train de s’effondrer. De retour aux Etats-Unis, il entre à Harvard où il rédige sa thèse, intitulée Why England Slept (« Pourquoi l’Angleterre a dormi »), vendue à 80 000 exemplaires. Un succès qui lui permettra d’acquérir une image d’intellectuel.
Grand séducteur, JFK multiplie les conquêtes. Sous la pression de son père, il devra toutefois mettre fin à sa liaison avec Inga Arvad, journaliste, ancienne Miss Danemark, mariée deux fois, connue pour ses liens avec Hitler. Devenu un héros de la seconde guerre mondiale (en mer, il sauve la vie d’un membre de son équipage), JFK se lance en politique. On retrouve l’empreinte de Joe Kennedy, qui finance chacune de ses campagnes. Le patriarche a surtout compris comment changer la manière de faire de la politique : il recrute deux agences de publicité pour peaufiner les discours et l’image de son fils, qui apparaissait pudique et modeste. Elu représentant démocrate du Massachusetts en 1946, puis sénateur en 1952, il entre à la Maison Blanche le 20 janvier 1961. En 1963, il sera assassiné à Dallas.
JFK, la naissance d’un président, de Cal Seville (GB, 2017, 55 min).