Le défi du nouveau patron de Coca-Cola
Le défi du nouveau patron de Coca-Cola
Par Jeanne Cavelier
Face aux taxes imposées sur les sodas, dont la consommation décline, le groupe tente de s’éloigner peu à peu de son produit phare. Un défi pour le nouveau PDG, James Quincey.
Des bouteilles de Coca-Cola lors d’une conférence de presse, à Paris, le 20 avril 2017. | BENOIT TESSIER / REUTERS
De plus en plus de gouvernements voient ses produits chargés en sucre comme un fléau : Coca-Cola tente de s’éloigner peu à peu de son produit phare, souligne The Economist. La bouteille de soda noir est l’emblème de l’entreprise depuis 1886, construite à coups de publicités légendaires. Avec ses ventes dans le monde entier, excepté Cuba et la Corée du Nord, Coca-Cola réalise aujourd’hui 42 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Mais les taxes antisoda se multiplient et les investisseurs veulent accroître leur marge, à 24 % aujourd’hui. Des mesures ont déjà été prises, dont un plan pour économiser 3,8 milliards de dollars d’ici à 2019, rappelle l’hebdomadaire.
Un nouveau PDG, James Quincey, a pris ses fonctions le 1er mai. Son plus grand défi : la diversification. Même si, avec toutes ses marques (Sprite, Fanta…), le groupe représente la moitié des sodas consommés sur la planète, la consommation se réduit dans de nombreux pays, y compris pour les produits moins sucrés. La baisse atteint 75 % aux Etats-Unis, par rapport à son record de la fin des années 1990. Dans une logique d’innovation, le groupe développe donc ses boissons au thé, ou encore à base de soja, de fruits, d’aloe vera… Le soda représente encore 70 % de son volume de vente.