En RDC, « la fin du calvaire » pour deux employés de la Croix-Rouge
En RDC, « la fin du calvaire » pour deux employés de la Croix-Rouge
Le Monde.fr avec AFP
Les membres du CICR enlevés il y a une semaine dans le Nord-Kivu ont été libérés, l’ONG a suspendu ses mouvements dans la province.
Les deux employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) enlevés il y a une semaine dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été libérés, a annoncé le CICR dans un communiqué. « Les deux membres qui avaient été enlevés mercredi 7 juin dans la matinée entre Kirumba et Beni, dans le territoire de Lubero [province du Nord-Kivu], ont été libérés ce jeudi 15 juin dans la matinée », écrit le CICR.
« Nous sommes soulagés du retour de nos collègues et nous nous réjouissons qu’ils aient retrouvé leurs familles. C’est la fin de leur calvaire », a déclaré Christine Cipolla, responsable du CICR en RDC, citée dans le communiqué. « Nous déplorons toutefois vivement cet enlèvement, car ce type d’acte peut mettre en péril le travail des humanitaires », a-t-elle ajouté.
Des enlèvements fréquents
Les deux employés, dont la nationalité n’a pas été dévoilée, faisaient partie d’une équipe du CICR qui assurait le suivi d’une distribution d’aide humanitaire en faveur de 5 000 familles en détresse dans une zone touchée par des conflits armés. « Nous avons suspendu nos mouvements dans la province du Nord-Kivu jusqu’à nouvel ordre en attendant les garanties de sécurité », a déclaré à l’AFP un porte-parole du CICR.
Les enlèvements, notamment de personnels étrangers et congolais d’organisations humanitaires, sont fréquents dans les territoires de Masisi, Lubero, Rutshuru et Walikale, dans la province du Nord-Kivu. L’est de la RDC est déchiré par des conflits depuis plus de vingt ans. Différends groupes armés, étrangers et locaux, s’y affrontent pour plusieurs raisons : différends ethniques et fonciers, concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région, rivalités entre puissances régionales.