Benjamin Griveaux, Richard Ferrand et Marie Sara. | SIMON LAMBERT/HAYTHAM PICTURES - JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Emmanuel Macron a obtenu, dimanche 18 juin, l’une des plus larges majorités parlementaires de la Ve République à l’occasion du second tour des élections législatives, mais moins écrasante qu’annoncée par certains sondages, et avec une abstention qui atteint de nouveaux sommets.

Tous les résultats des principales figures du mouvement :

  • Richard Ferrand

Le ministre de la cohésion des territoires, Richard Ferrand, est réélu dans la 6e circonscription du Finistère, avec 56,53 % des voix. Il devance largement la candidate Les Républicains, Gaëlle Nicolas. Une bouffée d’oxygène pour le député sortant, qui a refusé de démissionner malgré les affaires. « Je ferai campagne [aux élections législatives] pour aller chercher la légitimité populaire », assurait-il ces dernières semaines, après les révélations du Canard enchaîné et du Monde.

Il ne retrouvera toutefois vraisemblablement pas son siège au Palais-Bourbon, où il est élu (sous l’étiquette PS) depuis 2012, à moins qu’il ne soit pas renouvelé dans ses fonctions de ministre de la cohésion des territoires. S’il reste au gouvernement, c’est sa suppléante, Laëtitia Dolliou, cadre dans un hôpital, qui occupera son siège à l’Assemblée tant qu’il aura des fonctions ministérielles.

  • Christophe Castaner

Dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, Christophe Castaner retrouvera lui aussi l’Hémicycle où il siège depuis 2012. Le candidat de La République en marche était en position très favorable à l’issue du premier tour, où il avait reçu le soutien de 44 % des électeurs. Avec 61,57 % des voix, le ministre chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement a devancé le candidat de La France insoumise, Léo Walter (38,43 %), lors du second tour.

S’il conserve sa place au gouvernement, il devra laisser son siège à l’Assemblée à sa suppléante, Emmanuelle Fontaine-Domeizel, conseillère départementale (PS) dans les Alpes-de-Haute-Provence.

  • Bruno Le Maire

Dans la 1re circonscription de l’Eure, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a conforté la large avance dont il disposait et s’est imposé au second tour. Il avait déjà remporté le premier tour il y a une semaine, avec 44,46 % des voix, distançant la candidate du Front national, Fabienne Delacour, à 22,09 %. Désormais rallié au mouvement La République en marche, l’ancien candidat à la primaire de la droite était député avec l’étiquette du parti Les Républicains depuis 2007. Seule interruption : il avait dû renoncer à son mandat entre 2009 et 2012, période durant laquelle il fut ministre de l’agriculture sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

  • Annick Girardin

Elue à Saint-Pierre-et-Miquelon depuis 2007, la ministre de l’outre-mer va pouvoir garder son poste. Annick Girardin a en effet été réélue députée de justesse avec 51,87 %. Cette victoire lui permet donc de rester dans le gouvernement d’Edouard Philippe.

Mme Girardin, qui était en ballottage incertain et briguait un troisième mandat de députée sous l’étiquette du Parti radical de gauche avec le soutien de La République en marche, l’a emporté de 136 voix sur son rival, Stéphane Lenormand (Archipel Demain). Au premier tour, les deux candidats avaient obtenu le même nombre de voix (1 209, soit 41,6 %) dans cet archipel français de 6 000 habitants situé dans l’Atlantique Nord, au large du Canada. En 2007, pour la première fois depuis vingt ans, Mme Girardin avait été la première députée de gauche envoyée à l’Assemblée nationale par l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Elle avait été réélue en 2012 dès le premier tour. Elle fait partie des deux ministres (avec Jean-Yves Le Drian) à avoir été reconduits au gouvernement entre les deux quinquennats.

  • Jean-Michel Fauvergue élu

C’est une autre des figures emblématiques investies par La République en marche qui va faire son entrée à l’Assemblée nationale. L’ancien patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, est élu député dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne (détenue jusque-là par le socialiste Eduardo Rihan Cypel, éliminé dès le premier tour) avec plus de 67 % des voix. Il devance ainsi largement Chantal Brunel du parti Les Républicains.

Une belle prise de guerre pour Emmanuel Macron que cette figure de l’antiterrorisme en poste lors des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan, en 2015. Après « 39 ans de police », l’ex-flic présente sa nouvelle vocation comme une façon de continuer à « servir les citoyens ».

En attente de résultats pour Benjamin Griveaux, Cédric Villani, Benjamin Griveaux…

Les résultats du second tour des élections législatives 2017

Sans surprise, le parti d’Emmanuel Macron a remporté dimanche 18 juin une nette majorité de députés à l’ Assemblée nationale, au terme d’un scrutin marqué par une abstention record. Avec 355 sièges (dont 44 pour le MoDem), selon les premières projections d’Ipsos-Sopra Steria, La République en Marche réalise une relative contre-performance au regard de sondages qui lui prédisaient jusqu’à plus de 400 députés. Mais la formation de la majorité présidentielle écrase les autres formations politiques, qu’il s’agisse des Républicains (125 sièges) ou du Parti socialiste (49 sièges). La France insoumise et le PCF remporteraient 30 sièges, contre 8 pour le Front national, toujours selon les projections.

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