Les nationalistes corses accèdent pour la première fois à l’Assemblée nationale
Législatives 2017 : les nationalistes corses accèdent pour la première fois à l’Assemblée nationale
Par Antoine Albertini (Bastia, correspondant - avec AFP)
Le mouvement « Pè a Corsica » voit la victoire de trois de ses candidats (Michel Castellani, Jean-Félix Acquaviva, Paul-André Colombani), une première.
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C’est une première pour le mouvement nationaliste « Pè a Corsica » (« Pour la Corse »), qui n’avait jamais eu jusqu’ici de député à l’Assemblée nationale : trois candidats nationalistes corses ont été élus députés, dimanche 18 juin, lors du second tour des élections législatives 2017. Le taux d’abstention s’établit en moyenne dans l’île à 50,3 % pour le second tour du scrutin.
En Haute-Corse, les candidats nationalistes réalisent le grand chelem en s’adjugeant les deux circonscriptions du département. Dans la première, Michel Castellani étrille littéralement Sauveur Gandolfi-Scheit (Les Républicains, LR) avec plus de 60,5 % des suffrages exprimés. Le député sortant de droite, qui briguait son troisième mandat après avoir conquis le fief de l’ancien ministre Emile Zuccarelli (PRG) en 2007, n’a pu résister à l’effet de souffle nationaliste.
A Bastia, Michel Castellani célèbre sa victoire aux législatives, le 18 juin. | PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
Dans la deuxième circonscription, où le député sortant Paul Giacobbi (PRG) ne s’est pas représenté après une condamnation à trois ans de prison ferme pour détournement de fonds publics, Jean-Félix Acquaviva a balayé Francis Giudici (La République en marche, LRM), creusant largement l’écart déjà constaté au premier tour en remportant 63,5 % des voix.
En Corse-du-Sud, c’est une surprise dans la surprise : le novice Paul-André Colombani s’impose largement avec 55,9 % des suffrages face à Camille de Rocca Serra (LR), qui perd un siège de député détenu pratiquement sans interruption par sa famille depuis le début du siècle dernier dans la deuxième circonscription du département. La première circonscription, elle, reste à droite avec l’élection de Jean-Jacques Ferrara (LR, 64,8 %) face à Maria Guidicelli (35, 2 %, La République en marche).