Dans la région du Rif, réputée frondeuse et conservatrice, la province d’Al-Hoceima est le théâtre de manifestations récurrentes depuis la mort, fin octobre 2016, d’un vendeur de poisson broyé accidentellement dans une benne à ordures. L’incident avait suscité l’indignation dans le pays, qui a pris la forme à Al-Hoceima d’un mouvement plus social et politique. Mené par un groupe de militants locaux, le hirak (la mouvance), pose de nombreuses revendications pour le développement du Rif, qu’il estime marginalisé.

Lundi 29 mai, le leader de la contestation, Nasser Zefzafi, a été arrêté. Les autorités marocaines ont donné une réponse bien différente de celle qu’elles avaient faites lors des événements du printemps arabe en 2011 : envoi massif de policiers, arrestations de jeunes Rifains dont certains pour des motifs très graves de menaces à la sécurité intérieure de l’Etat, accusations de séparatisme ou de manipulations du mouvement par l’étranger.

Charlotte Bozonnet, journaliste au Monde, a donné son décryptage de la situation à l’occasion d’un Facebook Live.

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