Un chauffeur tué dans un accident provoqué par un barrage installé par des migrants dans le Pas-de-Calais
Un chauffeur tué dans un accident provoqué par un barrage installé par des migrants dans le Pas-de-Calais
Le Monde.fr avec AFP
Des barrages artisanaux sont régulièrement installés par des migrants désespérés voulant ralentir des camions en partance pour l’Angleterre.
L’accident a été causé par un barrage de troncs d’arbre installé par des migrants sur l’autoroute A16, entre les échangeurs 49 et 50.
Le conducteur d’une camionnette est mort dans la nuit de lundi 19 au mardi 20 juin à Guemps (Pas-de-Calais) dans un accident provoqué par un barrage de migrants sur l’autoroute A16, une première dans le Calaisis depuis le début de la crise migratoire, en 2014, a annoncé la préfecture.
Vers 3 h 45, le véhicule « a percuté l’un des trois poids lourds bloqués par (...) un barrage de troncs d’arbre installé par des migrants sur l’autoroute A16, entre les échangeurs 49 et 50, et s’est embrasée », a précisé la préfecture, ajoutant que la camionnette était immatriculée en Pologne. Cette dernière L’identité du conducteur n’est pas connue à ce stade, « compte tenu de l’état du corps », a souligné la préfecture.
Neuf migrants placés en garde à vue
Neuf migrants de nationalité érythréenne ont été interpellés dans l’un des poids lourds bloqués par le barrage. Ils ont été placés en garde à vue. L’autoroute A16 a été fermée au niveau des lieux de l’accident.
Le président français, Emmanuel Macron, a assuré être « très mobilisé et pilote[r] en direct le sujet en lien avec Gérard Collomb », ministre de l’intérieur. « Dans le prolongement de la campagne présidentielle, son objectif est de distinguer les demandeurs d’asile et les migrants économiques », a ajouté l’Elysée.
L’installation de barrages artisanaux dans le Calaisis, principalement la nuit, par des migrants désespérés afin de ralentir des camions en partance pour l’Angleterre et de tenter de se cacher à l’intérieur était quasi quotidienne lorsque la « jungle » existait encore.
Cette pratique avait cessé avec son démantèlement en octobre 2016, mais elle a repris depuis fin mai et le retour marqué des migrants à Calais. Entre 400 migrants, selon la préfecture, et 600, selon les associations, vivent aujourd’hui à Calais et dans ses environs dans des conditions précaires, toujours dans l’espoir de rallier l’Angleterre.