L’opposant russe Alexeï Navalny déclaré inéligible par la commission électorale
L’opposant russe Alexeï Navalny déclaré inéligible par la commission électorale
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les partisans de l’opposant numéro un à Vladimir Poutine contestent cette décision, qui lui interdirait de se présenter à la présidentielle de mars 2018.
Qui est Alexeï Navalny ?
Durée : 02:38
La commission électorale centrale russe a annoncé vendredi 23 juin qu’Alexeï Navalny, qui fait figure de principal opposant au président Vladimir Poutine, n’a « actuellement » pas le droit de se présenter à la présidentielle de mars 2018 en raison de sa condamnation par la justice.
Avocat âgé de 41 ans, M. Navalny est à l’origine de deux journées de manifestation contre le pouvoir, dont il dénonce la corruption, et qui ont rassemblé des milliers de Russes à Moscou et Saint-Pétersbourg le 26 mars et le 12 juin. Il purge actuellement une peine de trente jours de prison pour infraction à la législation encadrant les rassemblements publics.
Mais c’est une autre condamnation qui lui vaut d’être déclaré inéligible. Il avait été reconnu coupable au début de février d’un détournement de fonds remontant à 2009 de quelque 400 000 euros au détriment d’une société publique d’exploitation forestière alors qu’il était consultant du gouverneur libéral de la région de Kirov.
Détermination
L’opposant et blogueur anticorruption de 41 ans reste déterminé à se présenter à l’élection présidentielle prévue au printemps 2018, ses partisans affirmant que sa condamnation n’aura « aucun impact » sur sa candidature, qu’il a annoncée en décembre.
« La Constitution n’interdit pas à Alexeï Navalny de se présenter aux élections. La Commission électorale essaie par ses annonces de perturber la campagne », a affirmé à l’Agence France-Presse Nikolaï Liaskine, l’un des membres de l’équipe de campagne de M. Navalny.
L’avenir politique de l’opposant dépend de l’interprétation de la Constitution et de la loi électorale ; la première stipulant que quiconque peut être candidat s’il n’est pas en détention, la seconde que tout candidat doit avoir purgé sa peine, qu’elle soit ferme ou avec sursis.