La police australienne suspend 8 000 amendes après une infection par le logiciel Wannacry
La police australienne suspend 8 000 amendes après une infection par le logiciel Wannacry
Le fonctionnement des caméras a été largement perturbé par le logiciel informatique qui avait paralysé les hôpitaux britanniques et plusieurs entreprises.
Wannacry, le logiciel de racket qui avait paralysé les hôpitaux britanniques et touché de très nombreuses entreprises dans le monde, a aussi créé des blocages à des endroits plutôt inattendus. En Australie, ce sont les radars automatiques de l’Etat de Victoria qui ont été rendus partiellement inopérants par le logiciel, à partir du 6 juin.
Les 280 caméras de l’Etat ne sont pourtant pas raccordées à Internet, et n’auraient donc pas dû être touchées. Mais, selon la police, un technicien ayant introduit par erreur une clé USB sur un ordinateur du système de gestion des caméras les aurait contaminées à son insu, le 6 juin.
Analyse du fonctionnement des caméras
Le logiciel, qui chiffre le contenu des disques durs d’un ordinateur pour les rendre inaccessibles jusqu’au paiement d’une rançon, a causé des dysfonctionnements importants dans le système de caméras. Ces dernières n’étaient pas totalement bloquées, mais redémarraient en boucle. Selon la police, rien n’indique à ce stade que Wannacry ait pu conduire les caméras à mal mesurer la vitesse des automobilistes, mais environ 8 000 amendes délivrées automatiquement par les machines ont été suspendues par précaution. Toujours selon la police de l’Etat, les amendes devraient être de nouveau adressées aux automobilistes une fois les vérifications techniques effectuées.
Après s’être déployé à très grande vitesse pendant quarante-huit heures, le week-end du 19 mai, Wannacry a été largement neutralisé, après la découverte par un chercheur en sécurité informatique d’un « bouton de contrôle » dans le code du logiciel, qui lui a permis de bloquer la progression du maliciel. Microsoft a depuis publié des correctifs de sécurité pour colmater la faille utilisée par Wannacry, que d’autres logiciels avaient commencé à exploiter.