John Podesta s’est dit « heureux de coopérer avec la commission dans son enquête sur une interférence russe dans le processus démocratique aux Etats-Unis ». | DREW ANGERER / AFP

John Podesta, directeur de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton lors de la présidentielle de 2016, a été entendu, mardi 27 juin, à huis clos par la commission du renseignement de la Chambre des représentants.

Celle-ci mène sa propre enquête sur les accusations d’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle remportée par Donald Trump. D’autres investigations sont en cours, dirigées par le procureur spécial Robert Mueller ou par la commission du renseignement du Sénat.

Les membres de la commission de la Chambre des représentants n’ont fait aucun commentaire à l’issue de cette audition. John Podesta s’est, pour sa part, dit « heureux de coopérer avec la commission dans son enquête sur une interférence russe dans le processus démocratique aux Etats-Unis ».

Les accusations de la communauté du renseignement

Au cours de la campagne, le comité national démocrate (DNC) a été victime en juillet 2016 d’une cyberattaque puis des milliers de courriels privés de John Podesta ont été rendus publics par WikiLeaks, un mois avant l’élection du 8 novembre.

La communauté américaine du renseignement a conclu en début d’année que Moscou avait tenté d’influencer la campagne pour favoriser la candidature de Donald Trump.

Ce dernier s’en est pris lundi à Barack Obama, l’accusant de collusion. Il a en outre exigé des enquêteurs qui cherchent à établir si des contacts entre son équipe de campagne et la Russie l’avaient favorisé au détriment de son adversaire démocrate, Hillary Clinton, de présenter des excuses, car « en quatre mois (…) ils n’ont rien trouvé, zéro ».

Les accusations de Hillary Clinton

Au début de juin, lors de la conférence technologique organisée par Recode à Rancho Palos Verde en Californie, Hillary Clinton avait affirmé que les Russes s’étaient probablement coordonnés dans leurs attaques informatiques avec des Américains, voire avec l’équipe du candidat républicain.

« Les Russes, à mon avis (…) n’auraient pas su comment transformer ces informations en armes sans l’aide d’Américains », a-t-elle déclaré, se référant aux fausses informations diffusées sur Internet, aux robots Twitter et aux messages piratés. En particulier, a-t-elle dit, « des gens qui avaient des données de sondages ».

Le président américain, comme le Kremlin, nie toute collusion entre son équipe de campagne et la Russie. Roger Stone, consultant politique et ami de longue date du président américain, témoignera lui aussi, dans le courant du mois de juillet, devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants.