Fiscalité, allocations, cotisations : les annonces du premier ministre qui touchent votre budget
Fiscalité, allocations, cotisations : les annonces du premier ministre qui touchent votre budget
Par Aurélie Blondel
Edouard Philippe l’a confirmé, la réforme de l’ISF attendra 2019 pour entrer en vigueur. Mais la baisse des cotisations salariales interviendra bien dès l’an prochain.
Le chef du gouvernement a confirmé que la réforme de l’ISF entrerait en vigueur en 2019. | Michel Euler / AP
Le premier ministre Edouard Philippe a prononcé, ce mardi 4 juillet, sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Pas de surprises concernant les questions d’argent, mais des confirmations, des précisions et des ajustements sur le calendrier des différentes mesures.
Taxe d’habitation. La réforme promise pendant la campagne est désormais annoncée d’ici à la fin du quinquennat, sans plus de précisions. Rappelons que l’idée d’Emmanuel Macron est d’exonérer de taxe d’habitation 80 % des foyers qui la paient aujourd’hui. Une entrée en vigueur étalée entre 2018 et 2020 était jusqu’ici évoquée.
CSG et cotisations. Edouard Philippe a confirmé que le projet du président de supprimer les cotisations salariales de maladie et de chômage, en échange d’une hausse de 1,7 point de la CSG (contribution sociale généralisée), entrerait en vigueur dès 2018.
Nous voulons rénover notre modèle social pour qu’il crée des protections efficaces au lieu de les garantir seulemen… https://t.co/1As8glBcyx
— EPhilippePM (@Edouard Philippe)
Minimum vieillesse. Une revalorisation de l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées, l’ex-minimum vieillesse), est également au menu de 2018. Rappelons qu’Emmanuel Macron a promis de la porter « au-delà de 900 euros », contre 803,20 euros aujourd’hui. Selon nos informations, ce montant serait atteint progressivement durant le quinquennat. L’Aspa vous concerne si vous avez au moins 65 ans, que vous résidez en France et que vos ressources ne dépassent pas un certain plafond (9 638,42 euros par an pour une personne seule). C’est une allocation différentielle : son montant est égal à la différence entre le plafond et vos ressources.
Pour les personnes handicapées. Même sort pour l’AHH, allocation adulte handicapé : le premier ministre a évoqué une revalorisation dès 2018. Comme pour l’Aspa, l’objectif fixé dans le programme est de porter cette allocation « au-delà de 900 euros » durant le quinquennat, contre 810,89 euros aujourd’hui.
Prime d’activité. Le chef du gouvernement a également confirmé que la prime d’activité serait augmentée en 2018. Rappelons qu’une hausse importante (50 %) de cette prime, dédiée à ceux qui percoivent des revenus modestes, avait été évoquée par Emmanuel Macron durant la campagne.
ISF. Edouard Philippe a, en outre, confirmé une entrée en vigueur en 2019 pour la réforme de l’ISF, l’impôt de solidarité sur la fortune. Ce dernier doit être transformé en IFI, impôt sur la fortune immobilère. Le premier ministre affirme que la loi sera, en revanche, votée dès cette année.
RSI. Comme annoncé durant la campagne, le régime social des indépendants sera bel et bien supprimé en fin d’année et ses assurés adossés au régime général, a dit Edouard Philippe.
#DPG
Nous supprimerons le régime social des indépendants que nous adosserons au régime général en 2018. @EPhilippePM
— gouvernementFR (@Gouvernement)
Pour les fumeurs. « Ne rien faire est exclu », a déclaré le premier ministre, ajoutant que le prix du paquet de cigarettes serait « progressivement » porté à 10 euros.
Impôts. Plus généralement, une baisse de la pression fiscale équivalente à un point de PIB a été annoncée, sans précisions.