L’UE recommande la clôture de la procédure de déficit excessif à l’encontre d’Athènes
L’UE recommande la clôture de la procédure de déficit excessif à l’encontre d’Athènes
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Cette décision est un nouveau signe du redressement du pays et augure de son prochain retour sur les marchés.
Le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici (à droite), et le ministre des finances grec, Euclide Tsakalotos, à Bruxelles, le 22 mai 2017. | GEERT VANDEN WIJNGAERT / AP
C’est une décision symbolique du redressement de la Grèce. La Commission européenne a recommandé, mercredi 12 juillet, la fin de la procédure disciplinaire contre la Grèce pour déficits excessifs, ouverte en 2009, à la suite de l’amélioration constatée des finances publiques du pays.
« Notre recommandation de clore la procédure pour déficits excessifs pour la Grèce est un nouveau signal positif de stabilité financière et de redressement économique du pays », a déclaré le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, dans un communiqué.
Selon la réglementation européenne, les déficits publics d’un pays doivent représenter moins de 3 % de son produit intérieur brut (PIB) sous peine de sanctions. Aucun pays n’a été pour l’instant condamné à une pénalité financière.
Clôture formelle à valider par les ministres des finances
La Grèce a enregistré l’an dernier un excédent budgétaire représentant 0,7 % de son PIB. Elle devrait enregistrer cette année un déficit représentant 1,2 % de son PIB, un niveau nettement inférieur au plafond de l’Union européenne (UE). La clôture formelle de la procédure doit encore être validée par les 28 ministres des finances de l’UE après les vacances d’été.
« C’est un moment très symbolique pour la Grèce. Après tant d’années de sacrifice du peuple grec, le pays récolte enfin le fruit de ses efforts », a déclaré le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici.
L’annonce de la Commission survient un mois à peine après l’accord conclu entre les créanciers de la Grèce – zone euro et Fonds monétaire international (FMI) – pour relancer le plan d’aide de 86 milliards d’euros qui lui avait été accordé en juillet 2015. Il doit lui permettre de faire face (du moins en partie) à sa dette colossale, qui atteint toujours près de 180 % de son PIB.
Le 7 juillet, le Mécanisme européen de stabilité (MES) a annoncé avoir approuvé le déblocage d’une troisième tranche de 8,5 milliards d’euros dans le cadre du plan d’aide à la Grèce.