Vendre le plan de nos logements, le nouvel horizon des robots aspirateurs Roomba
Vendre le plan de nos logements, le nouvel horizon des robots aspirateurs Roomba
Ces robots cartographient les intérieurs pour fonctionner. Des données qui pourraient s’avérer utiles et rentables alors qu’émergent les maisons connectées.
Un robot aspirateur Roomba. | HANDOUT / REUTERS
Les robots aspirateurs Roomba n’aspirent pas seulement de la poussière, mais aussi des données. Celles de leurs propriétaires, ou plus précisément, celles de leurs logements. Pour se déplacer et nettoyer correctement une habitation, ce petit robot sur roues doit cartographier l’espace et dispose ainsi d’un plan précis du logement, qu’il a créé lui-même. Il connaît l’emplacement des cloisons, des pièces, mais aussi de chacun des meubles. Des données qui pourraient s’avérer précieuses à l’heure des premiers pas de la maison connectée.
C’est, en tout cas, ce que veut croire Colin Angle, le PDG d’iRobot, à l’origine de Roomba, qui a confié, lundi 24 juillet, à l’agence de presse Reuters qu’il comptait vendre les cartes de ces logements à de grandes entreprises comme Google, Apple ou encore Amazon. « Il y a tout un écosystème d’objets et de services que la maison connectée peut offrir avec une carte complète du logement », a-t-il affirmé.
Suggestions d’achats
Les possibilités sont nombreuses, notamment couplées avec les assistants pensés pour la maison qu’ont développés les trois géants Google Home, Amazon Echo et Apple HomePod. Connaître la disposition précise des logements pourrait permettre d’ajuster plus efficacement la climatisation, la luminosité ou le son dans les pièces, par exemple. Mais pourrait aussi fournir de précieuses informations à ces entreprises pour suggérer des achats à leurs utilisateurs : un canapé de la bonne dimension, pour cette pièce très peu meublée, par exemple.
Colin Angle a assuré que ces données ne seraient pas commercialisées sans l’accord des clients, mais les conditions d’utilisation actuelles de ses produits sont déjà assez vagues sur la question, laissant la place à l’interprétation.