La Russie accusée d’avoir créé de faux comptes Facebook pour surveiller des proches de Macron
La Russie accusée d’avoir créé de faux comptes Facebook pour surveiller des proches de Macron
Les comptes auraient été désactivés avant d’avoir pu soutirer des informations sensibles aux cadres d’En marche !.
Deux douzaines de faux comptes Facebook ont été créés durant la campagne présidentielle française pour se rapprocher de proches d’Emmanuel Macron et de la campagne d’En marche !, révèle ce 27 juillet l’agence Reuters, citant des sources au sein du Parlement américain. Facebook a confirmé avoir repéré plusieurs comptes au comportement suspect, et les avoir désactivés.
Toujours selon Reuters, citant des informations collectées par Facebook, ces comptes ont été créés par des agents du GRU, le service de renseignement militaire russe. D’après les sources de l’agence de presse, les espions ne seraient pas parvenus à obtenir de mots de passe ou à faire en sorte que leurs cibles installent des logiciels espoins, ce qui est classiquement le but de ce type de campagne.
Démentis réguliers de la Russie
La Russie a régulièrement démenti avoir cherché à influer sur la campagne présidentielle française, notamment après la publication, quelques jours avant le premier tour, de milliers d’emails appartenant à cinq militants de différents niveaux hiérarchique d’En marche !. Les agences de renseignement américaines disent soupçonner que des pirates proches du pouvoir russe fussent à l’origine de cette publication, mais aucune preuve d’une éventuelle implication n’a pu être apportée. Une enquête du Monde avait montré que le circuit de diffusion de ces emails avait emprunté les mêmes canaux que la publication de faux documents tentant de faire accroire qu’Emmanuel Macron détenait un compte offshore secret, orchestrée par un réseau proche des néonazis américains, sans qu’une implication des services russes ne pût être écartée.
Au printemps, Facebook avait annoncé avoir procédé à la suppression de plusieurs dizaines de milliers de comptes francophones diffusant de fausses informations et de la propagande politique en France. A l’époque, le réseau social n’avait pas évoqué l’existence de comptes dédiés à la surveillance de la campagne d’En marche !.