L’agresseur d’une députée En marche ! condamné à un mois d’emprisonnement ferme
L’agresseur d’une députée En marche ! condamné à un mois d’emprisonnement ferme
Le Monde.fr avec AFP
L’homme de 63 ans, qui avait reconnu les faits et dont le geste violent avait suscité l’indignation dans la classe politique, a été incarcéré dans la soirée.
Convention de La République en marche au Paris Event Center à la Villette, le 8 juillet. | JULIEN MUGUET / HANS LUCAS POUR LE MONDE
L’agresseur de la députée de La République en marche Laurianne Rossi, qui avait giflé la parlementaire dimanche sur un marché des Hauts-de-Seine, a été condamné lundi 31 juillet par le tribunal correctionnel de Nanterre à six mois d’emprisonnement, dont cinq avec sursis. L’homme de 63 ans, qui avait reconnu les faits et dont le geste violent avait suscité l’indignation dans la classe politique, a été incarcéré dans la soirée.
La scène s’était produite dimanche sur un marché à Bagneux en proche banlieue parisienne. L’élue distribuait des tracts lorsqu’elle a été frappée par un homme aux alentours de 11 heures.
« Propos véhéments »
« Cet homme était clairement hostile à la politique du gouvernement et de la majorité, ses propos étaient véhéments, mais il n’était pas forcément agressif de prime abord », a raconté Laurianne Rossi à l’Agence France-Presse (AFP). L’homme a, selon elle, accusé les élus En marche ! d’être des « députés godillots », puis critiqué « la couverture médiatique orientée en faveur d’Emmanuel Macron ». « J’ai commencé à lui répondre, mais je n’ai pas eu le temps de finir. Il m’a assené un violent coup de poing dans la tempe droite et a pris la fuite », a expliqué la députée.
Toujours selon Laurianne Rossi, l’homme a parcouru une vingtaine de mètres avant d’être rattrapé par des militants et des commerçants, qui l’ont maîtrisé et ont ensuite attendu la police. Laurianne Rossi avait déposé plainte, se disant « sonnée, un peu choquée ». Le premier ministre, Edouard Philippe, avait condamné une « lâche agression ».
Pendant la campagne des législatives, en juin, l’ex-députée Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains) avait été agressée sur un marché, par un maire d’une petite commune de l’Eure. L’édile a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende.