Le député du Vaucluse Julien Aubert, le 29 juin 2017. / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Le député du Vaucluse Julien Aubert a annoncé dimanche 3 septembre qu’il était candidat à la présidence des Républicains, le jour même où le favori du scrutin Laurent Wauquiez lançait sa campagne en Haute-Loire« Je serai candidat à la présidence de mon mouvement », a déclaré M. Aubert sur CNews, parce qu’« il faut absolument rompre avec 20 ou 30 ans de laisser-aller dans ce mouvement qui est un astre mort ».

A part M. Aubert et M. Wauquiez, soutenu par les sarkozystes, trois autres candidats devraient briguer la présidence du parti, les 10 et 17 décembre : Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais, Laurence Sailliet, proche de Xavier Bertand, et Florence Portelli, ex porte-parole de François Fillon à la présidentielle.

Droite gaulliste

M. Aubert, qui été élu pour un deuxième mandat de député en juin dernier, a assuré qu’il pouvait déjà compter sur le soutien d’« une dizaine de parlementaires » et qu’il démarrerait lundi sa campagne auprès des militants. Tout candidat doit être parrainé par au moins 13 parlementaires et 2 500 militants.

M. Aubert, comme Mme Sailliet, M. Fasquelle et Mme Portelli, a demandé de « ne pas bousculer l’agenda en faisant de cette élection une pré-élection présidentielle ».

Le député de 39 ans avait publié samedi dans Valeurs Actuelles un long « manifeste pour une droite gaulliste », dans lequel il estimait que « notre première responsabilité est d’être une droite morale, c’est à dire qui incarne dans son comportement les valeurs judéo-chrétiennes laïcisées dont nous prétendons nous inspirer ».

« La seconde responsabilité de la droite est d’être elle-même et de se libérer de l’idéologie gauchisante, politiquement correcte, qui cadenasse le langage et les esprits », avait-il dit, estimant que « la droite, loyale envers sa tradition et ses convictions, doit résister et rester insoumise. »

Pas de « deal » avec Wauquiez

Sur CNews il a assuré qu’il n’avait conclu aucun « deal » pour se rallier ultérieurement à Laurent Wauquiez.

« J’ai été un séguino-pasquaïen, je suis un eurosceptique », a-t-il dit, alors que « il y a eu plusieurs Laurent Wauquiez », un temps « centriste », puis « peut-être plus au centre du parti » et « aujourd’hui (..) plutôt sur la droite du parti ».

Il a aussi critiqué le soutien de la juppéiste Virginie Calmels à Laurent Wauquiez, estimant que « ça fait un peu la carpe et le lapin ».