C’est la dernière province de Syrie encore contrôlée par l’organisation Etat islamique (EI). Une alliance de combattants kurdes et arabes syriens soutenue par les Etats-Unis a lancé, samedi 9 septembre, une offensive pour chasser les djihadistes de l’est de Deir ez-Zor (est du pays), selon un communiqué.

Cette alliance antidjihadiste des Forces démocratiques syriennes (FDS) mène déjà une offensive distincte pour chasser l’EI de son fief de Rakka (Nord). L’armée syrienne combat de son côté l’EI dans la ville de Deir ez-Zor, chef-lieu de la province du même nom.

L’annonce de cette nouvelle offensive a été faite en conférence de presse par Ahmad Abou Khawla, chef du conseil militaire de Deir ez-Zor, un groupe armé rattaché aux FDS, qui mène la bataille sur ce nouveau front.

L’assaut a été lancé à partir de secteurs tenus par les FDS dans le nord de la province de Deir ez-Zor, à la limite de celle de Hassaké, contrôlée en majorité par les FDS.

Première étape

L’objectif est de « libérer » des zones aux mains de l’EI dans le sud de la province de Hassaké, ainsi que « l’est de la province de Deir ez-Zor », a précisé M. Abou Khawla à Abou Fass, dans la province de Hassaké.

« Nous diriger vers [la province] de Deir ez-Zor est inévitable, a-t-il précisé. Nous entamons la première étape, pour libérer les régions à l’est de l’Euphrate, dans la province de Deir ez-Zor. »

« L’opération a commencé et nous avons progressé sur plusieurs kilomètres, grâce au soutien aérien de la coalition internationale » anti-EI emmenée par les Etats-Unis, selon lui.

L’armée d’Assad à la reconquête de la capitale provinciale

Les forces du régime syrien de Bachar Al-Assad, soutenues par l’aviation russe, tentent, elles, de déloger l’EI de la capitale provinciale de Deir ez-Zor, après avoir brisé le siège imposé par l’organisation djihadiste à l’une des deux enclaves gouvernementales dans la ville.

« Il n’y a pas de coordination avec le régime ou les Russes. Nous coordonnons avec la coalition internationale », a assuré M. Abou Khawla.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie s’est complexifié avec l’implication de pays et milices étrangers et de groupes djihadistes sur un territoire morcelé. Il a fait plus de 330 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.