C’est l’un des derniers bastions djihadistes en Irak. Le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, a annoncé jeudi 21 septembre le début de l’offensive contre Hawija, l’un des deux derniers bastions du groupe Etat islamique (EI) dans le pays.

« A l’aube d’une nouvelle journée, nous annonçons le lancement de la première étape de la libération de Hawija, conformément à l’accomplissement de notre engagement envers notre peuple de libérer tout le territoire irakien et de le purger des gangs qui soutiennent la terreur », affirme-t-il dans un communiqué.

De violents tirs d’artillerie étaient entendus jeudi matin et l’armée se dirigeait vers la localité de Sharqat, au sud-ouest de Hawija, a rapporté un journaliste de l’Agence France-Presse sur place.

Le 31 août, les forces gouvernementales ont repris Tal Afar, à 70 km à l’ouest de Mossoul, achevant ainsi la reconquête de l’ensemble de la province septentrionale de Ninive. L’avancée avait été rapide dans cette ville qui comptait 200 000 habitants avant l’arrivée des djihadistes.

Lors d’une offensive fulgurante en 2014, l’Etat islamique s’était emparé de près d’un tiers de l’Irak. Les offensives du pouvoir irakien et de ses alliés, notamment la coalition internationale menée par les Etats-Unis, avaient ensuite progressivement entamé ses positions.

Actuellement, l’EI ne tient plus que deux zones : Hawija, à 300 km au nord de Bagdad, et trois villes de l’Ouest désertique à la frontière syrienne, Al-Qaïm, Rawah et Anah.