Uber à Londres, le 28 octobre 2016. / Reuters Photographer / REUTERS

La compagnie de voitures avec chauffeurs Uber ne pourra plus opérer dans les rues de Londres à partir de l’expiration de sa licence le 30 septembre, a annoncé la régie des transports en commun de Londres, Transport of London (TfL), qui a révoqué son droit d’exploitation.

« TfL conclut qu’Uber Londres n’est pas apte à détenir une licence d’exploitation de chauffeurs privés », a expliqué l’autorité dans un communiqué. L’entreprise américaine a néanmoins le droit de faire appel et pourra encore faire rouler ses voitures tant que les procédures n’auront pas été étudiées, a précisé TfL.

L’entreprise a « immédiatement » fait appel de la décision de l’autorité des transports de Londres, a-t-elle fait savoir vendredi dans un communiqué. Cet appel lui permet de continuer à opérer jusqu’à ce que la justice statue sur cet appel.

Les autorités londoniennes souhaitaient en effet obtenir plus d’argent de l’entreprise américaine. Transport for London a publié, lundi 18 septembre, ses nouveaux tarifs permettant d’obtenir une ­licence. Ceux-ci font un bond ­gigantesque : ils passent de 2 826 livres il y a cinq ans à… 2,9 millions de livres (3,2 millions d’euros) pour les cinq prochaines années. Soit mille fois plus.

TfL affirme qu’elle ne vise pas spécifiquement Uber. Simplement, fait-elle valoir, le marché des VTC a explosé ces dernières années, passant de 65 000 chauffeurs en 2013 à 116 000 aujourd’hui. Cela représente un sérieux coût administratif pour TfL, pour traiter les dossiers mais aussi pour faire respecter les règles. La régie a notamment des officiers qui patrouillent pour s’assurer que les VTC ne prennent pas des clients directement dans les rues, sans rendez-vous, ou que les voitures sont aux normes.