Conformément à ce qui avait été annoncé à la mi-septembre, l’ancienne formule du Levothyrox sera disponible dans les pharmacies françaises à partir de lundi 2 octobre, a annoncé mardi 26 septembre la ministre de la santé, Agnès Buzyn.

Le médicament « arrive vendredi en France », a-t-elle dit sur l’antenne de RMC, sans pouvoir dire combien de temps il sera disponible. « Il y a des négociations avec les industriels pour voir le nombre de stocks. »

Neuf mille signalements d’effets indésirables

Trois millions de patients prennent ce médicament en France (premier marché mondial) pour soigner l’hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde.

La nouvelle formule du Levothyrox, en vente depuis le mois de mars, est critiquée pour avoir provoqué des effets secondaires notoires chez plusieurs milliers de patients. Selon la ministre de la santé, plus de neuf mille personnes ont signalé à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANS) des effets indésirables — crampes, maux de tête, vertiges, perte de cheveux.

Que faire si vous prenez du Levothyrox ?

Si vous prenez la nouvelle formule du Levothyrox et que vous ressentez des ­signes inhabituels, il est recommandé de consulter votre médecin et de ne pas ­interrompre de vous-même le traitement. Il faut contrôler la TSH et comparer les analyses aux précédentes, afin de vérifier s’il s’agit de déséquilibres hormonaux, qui pourraient expliquer les symptômes.

Le médecin doit recenser et considérer ces différents symptômes, tenir compte des pathologies associées et du ­ressenti des patients. Et ajuster le dosage si nécessaire. La lévothyroxine étant un ­médicament à marge thérapeutique étroite, le patient peut être sensible à de très ­faibles variations de doses, même si les analyses restent dans les normes. ­Chacun possède son « set-point » personnel, un peu comme les pointures de chaussures. Pour les femmes enceintes, il est recommandé de faire un contrôle de la TSH dans les quatre semaines suivant la prise de la nouvelle formule.

En revanche, et c’est le cas pour la « très grande majorité des patients », il faut « impérativement poursuivre le traitement avec le nouveau médicament s’il ­convient », insiste le ministère de la santé.