TIMOTHY A. CLARY / AFP

La police fédérale américaine (FBI) a payé plus d’un million de dollars à des pirates informatiques pour débloquer l’iPhone d’un des auteurs de l’attentat de San Bernardino, a laissé entendre, jeudi 21 avril, James Comey, le directeur du FBI.

Interrogé lors d’une conférence sur la sécurité à Londres sur le montant payé par le FBI pour pénétrer dans le smartphone, M. Comey a répondu : « Beaucoup. » « A coup sûr, davantage que ce que je vais gagner jusqu’à la fin de ce poste, dans sept ans et quatre mois. Mais, selon moi, ça les valait », a-t-il relevé, d’après une retransmission vidéo de la conférence Aspen Security Forum.

Le salaire de M. Comey étant de 14 900 dollars par mois, la facture du déblocage par des hackers serait par conséquent supérieure à 1,3 million de dollars.

La création d’un marché

Apple s’est retrouvé cette année au centre d’un bras de fer avec la justice américaine, en refusant d’aider la police à contourner les mesures de sécurité pour accéder au contenu crypté de plusieurs iPhone, appartenant notamment à l’un des auteurs de l’attentat de San Bernardino en Californie (14 morts le 2 décembre) ou à un trafiquant de drogue à New York.

Concernant l’affaire de San Bernardino, la procédure en justice a finalement été abandonnée lorsque le FBI a réussi à déverrouiller l’appareil grâce à des tiers. Selon M. Comey, ces poursuites ont entraîné la création d’un « marché à travers le monde » pour pirater un iPhone 5C sous système d’exploitation iOS 9, modèle utilisé par Syed Farook qui est décédé avec son épouse dans une fusillade avec la police après leur attaque.