Polémique à la suite du suicide d’un employé de Monoprix au Raincy
Polémique à la suite du suicide d’un employé de Monoprix au Raincy
Les salariés du magasin dénoncent notamment sa réouverture, seulement trois heures après le drame, sans réelle concertation.
Un salarié de l’enseigne Monoprix du Raincy, en Seine-Saint-Denis, s’est suicidé sur son lieu de travail jeudi 5 octobre au matin, selon une information du Bondy Blog, confirmée par France Bleu Paris. Selon ces deux médias, l’homme, employé du magasin depuis trente-quatre ans, se serait défenestré peu après avoir pris son service.
Une enquête a été ouverte, menée par le commissariat du Raincy, et une cellule psychologique mise en place, selon la directrice de la communication de Monoprix, citée par le Bondy Blog.
Mais rapidement après le drame, l’attitude de la direction de Monoprix a suscité la polémique : le magasin n’est resté fermé que trois heures, avant de rouvrir pour la journée. La direction du groupe a assuré à France Bleu que « la décision [avait] été prise en concertation avec les équipes », ajoutant que « plusieurs experts ont confirmé que la reprise du travail protège » les salariés dans de telles situations.
« Conditions de travail difficiles »
Mais, selon des témoignages recueillis par le Bondy Blog, la directrice aurait annoncé aux salariés « que le mieux était d’ouvrir le magasin », une affirmation qu’aucun employé n’aurait osé contester. La direction aurait également demandé aux employés « de garder le secret », « pour ne pas faire peur à la clientèle ».
A la question de savoir pourquoi un salarié s’était donné la mort sur le lieu de travail, l’enquête n’a, pour l’instant, apporté aucune réponse. Plusieurs employés du Monoprix, cités par le Bondy Blog, font cependant référence à des conditions matérielles de travail difficiles, à des arrêts maladie fréquents ou à des abandons de postes.
Face à ces critiques, la directrice de la communication du groupe s’est dite « surprise » et a affirmé à France Bleu que les pratiques décrites par les salariés n’étaient pas « tolérées » par Monoprix.