Grève des éboueurs à Marseille : le maire demande l’intervention de l’Etat pour « la santé publique »
Grève des éboueurs à Marseille : le maire demande l’intervention de l’Etat pour « la santé publique »
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Jean-Claude Gaudin a demandé au préfet de libérer l’accès aux centres de transferts d’ordures ménagères bloqués depuis mercredi, alors que les déchets s’accumulent.
Des déchets non ramassés vendredi dans la ville de Marseille. / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a demandé, dimanche 15 octobre, l’intervention de l’Etat pour libérer les accès des centres de transfert des ordures ménagères bloqués par des grévistes et mettre fin à l’amoncellement des déchets sur les trottoirs de la ville.
Dans un communiqué, l’élu dénonce « une minorité de salariés de la société Derichebourg [qui] bloque les centres de transfert des ordures ménagères de Marseille, empêchant la collecte et l’évacuation des déchets de la commune et des villes environnantes ». Le maire Les Républicains (LR) évoque aussi l’exaspération des Marseillais devant la « vision à répétition des ordures qui jonchent les trottoirs » et s’inquiète de « la salubrité de nos rues et de la santé publique de nos concitoyens ».
Un conflit portant sur des primes
Une partie des salariés de l’entreprise Derichebourg, qui est en charge de la collecte des déchets dans plusieurs arrondissements de la ville, est en grève depuis mercredi et bloque les accès de plusieurs centres par lesquels transitent une large part des déchets de 17 communes de la métropole Aix-Marseille. Ils réclament le maintien d’une prime qui, selon eux, a été diminuée par Derichebourg quand elle est devenue le nouveau prestataire du ramassage d’ordures dans ces arrondissements. La direction de Derichebourg répond « avoir fait des réponses très précises sur les revendications » des grévistes.
Selon un représentant du personnel joint par l’AFP, depuis samedi tous les centres de transferts de déchets de la cité phocéenne étaient bloqués. Samedi, la métropole a fait procéder au relevé d’identité des grévistes. Un référé doit être examiné lundi ou mardi par le tribunal administratif, par lequel la métropole espère obtenir l’intervention des forces de l’ordre, « mais les procédures sont bien trop lentes pour prendre en compte l’urgence de la situation », a estimé Jean-Claude Gaudin.