Edinson Cavani, décisif pour le PSG à Marseille. | Claude Paris / AP

Neymar et Kylian Mbappé sont arrivés à Paris, mais Edinson Cavani est toujours le joueur le plus important du Paris Saint-Germain. Son 143è but sous les couleurs parisiennes restera dans les mémoires des supporteurs du club de la capitale, puisqu’il a permis au PSG d’égaliser dans les arrêts de jeu d’un Classique, au stade Vélodrome qui s’imaginait déjà une nuit d’ivresse.

Marseille a bien cru faire tomber ce dimanche soir le PSG qatari pour la première fois depuis 2011. Il l’aurait dû à la grinta de Luiz Gustavo, auteur d’un match du très haut niveau européen comme ceux qu’il a si souvent fournis dans le championnat allemand. Il l’aurait dû à son implication collective dans les duels, qui a confirmé que si, pour les stars parisiennes, ce match en était un parmi d’autres, ce n’était pas le cas de l’autre côté.

Neymar, qui a vécu tant de « clasicos » de l’autre côté des Pyrénées, a compris en fin de match ce qu’était un classique du championnat de France : averti à deux reprises pour avoir perdu ses nerfs, il a été expulsé pour la première fois en Ligue 1.

Si le PSG a sauvé l’essentiel avec son invincibilité, il ne s’épargnera pas une remise en question collective, tant l’écart était grand entre ce que cet effectif est capable d’offrir et ce qu’il a montré au Vélodrome. L’OM, de son côté, pourra se dire que devant son public, il peut tenir un cador européen en respect.

Incandescent

La soirée avait commencé par des affrontements entre supporteurs marseillais et policiers aux abords du stade Vélodrome et l’ambiance était toujours incandescente au moment de l’entrée des joueurs sur la pelouse, avec de nombreux fumigènes allumés en tribunes.

L’entame des joueurs marseillais était encourageante et concrétisée par une frappe lointaine et croisée de Luiz Gustavo, qui n’était pas attaqué et profitait du champ libre pour tromper Alphonse Aréola (16è) de 30 mètres. Les Parisiens réagissaient rapidement et pressaient le but marseillais, sans réelle occasion de but jusqu’à l’égalisation de Neymar (33è).

Le Brésilien était au départ et à l’arrivée de l’action, avec une longue passe pour Adrien Rabiot dans la surface. Le milieu de terrain se retournait pour remiser parfaitement pour Neymar qui, arrivant lancé, plaçait une frappe croisée entre Steve Mandanda et le poteau.

La deuxième période était encore plus laborieuse côté parisien, avec un Kylian Mbappé peu en réussite et un milieu de terrain sans génie. Le jeune attaquant français réclamait un pénalty à l’heure de jeu sur une main de Jordan Amavi dans la surface et était averti pour contestation. Les entrées en jeu de Draxler et Di Maria n’amélioraient pas le jeu parisien et à l’inverse c’est l’OM qui, sur sa première offensive ou presque de la deuxième période, reprenait l’avantage.

Coup franc

Sur un corner au deuxième poteau, Adrien Rabiot récupérait le ballon mais Clinton N’Jie, combattif, le récupérait le long de la ligne pour centrer immédiatement. Devançant Thiago Silva, Florian Thauvin était plus prompt et marquait du plat du pied, en suspension, faisant exploser le stade Vélodrome.

Marseille's Florian Thauvin, center, celebrates with Marseille's players after scoring during the League One soccer match between Marseille and Paris Saint-Germain, at the Velodrome stadium, in Marseille, southern France, Sunday, Oct. 22, 2017. (AP Photo/Claude Paris) | Claude Paris / AP

On se dirigeait alors vers une improbable victoire marseillaise, qui semblait inéluctable après l’expulsion du Brésilien. C’était oublier les talents de tireur de coup franc d’Edinson Cavani, trop peu exploités dans l’ombre de Zlatan Ibrahimovic puis Neymar. L’Uruguayen obtenait lui-même le coup de pied arrêté en provoquant Bouna Sarr et son ballon frappait le dessous de la barre transversale avant de rebondir derrière la ligne.

A l’issue de ce classique à rebondissements, le PSG reste en tête de la Ligue 1 avec quatre points d’avance sur Monaco et Marseille est troisième, à sept points.