L’essentiel

  • Les Etats membres de l’Union européenne (UE) n’ont pas réussi à trouver d’accord, jeudi 9 novembre, sur la durée de renouvellement du glyphosate, un désherbant classé comme « cancérogène probable » en mars 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence dépendant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
  • La France et l’Italie notamment ont décliné la nouvelle proposition de réautorisation faite par la Commission européenne, pour une période deux fois plus courte qu’elle ne le souhaitait initialement.

Le chiffre

5 ans

C’est la durée de renouvellement de l’herbicide proposée par Bruxelles, qui a été rejetée jeudi.

La citation

Le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, s’est félicité que la France ait « tenu bon ».

« La France, ce [jeudi] matin, j’en suis fier, a maintenu sa position sur trois ans. »

Pour M. Hulot, « tout le monde a inscrit dans son logiciel qu’au-delà d’une réautorisation, qu’elle soit pour trois ou pour quatre ans, ce sur quoi il faut travailler c’est comment, petit à petit mais assez rapidement, on va s’affranchir de toutes ces molécules qui de manière assez justifiée occasionnent une défiance entre le consommateur et le mode alimentaire ».

Et après ?

La licence d’exploitation de l’herbicide arrive à expiration le 15 décembre. Après l’absence d’entente jeudi, la Commission a annoncé qu’elle comptait « soumettre la proposition à un comité d’appel, fin novembre », qui est composé de représentants des 28 Etats membres.

Si un compromis n’est alors toujours pas trouvé, la décision pourra revenir à Bruxelles. Mais le commissaire européen à la santé, Vytenis Andriukaitis, a rejeté à plusieurs reprises l’idée d’assumer seul la responsabilité d’une telle décision, préférant qu’elle soit « partagée » avec les Etats membres.

En quoi le glyphosate pose-t-il problème ?
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