Spectaculaire incendie à l’Assemblée nationale camerounaise
Spectaculaire incendie à l’Assemblée nationale camerounaise
Le Monde.fr avec AFP
Les flammes ont causé de nombreux dégâts matériels dans la partie administrative de l’institution de Yaoundé sans faire de victimes.
Un incendie d’origine accidentelle a ravagé dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 novembre une partie de l’Assemblée nationale camerounaise à Yaoundé, causant de gros dégâts matériels mais pas de victimes, a-t-on appris de sources concordantes. L’incendie s’est déclaré dans la soirée à l’intérieur de la partie administrative de l’Assemblée, sur la façade arrière du bâtiment. L’Hémicycle a été apparemment épargné.
L’incendie était totalement éteint vendredi à l’aube, a constaté un photographe de l’AFP. « Nuit de feu à l’Assemblée nationale », a rapporté vendredi la radio d’Etat. « Un violent incendie a dévasté cette nuit la façade arrière du bâtiment principal du Palais des verres de Ngoa Ekellé [nom de baptême de l’Assemblée] », a rapporté la radio-télévision publique camerounaise (CRTV).
L’incendie s’est déclaré « vers 21 heures » et les flammes n’ont été « complètement » maîtrisées que six heures plus tard. Il a « causé de nombreux dégâts matériels », sans faire des victimes. A l’arrivée des pompiers, « les quatrième et cinquième niveaux avaient déjà complètement brûlé. Le feu se propageait déjà au niveau supérieur, les sixième et septième étages, sous le regard impuissant d’une foule nombreuse », selon la CRTV.
« L’Hémicycle n’a pas été touché »
Des députés de tous les partis, représentants des autorités administratives, ainsi que le président de l’Assemblée, Cavaye Yéguié Djibril, se sont rendus sur les lieux, a-t-on ajouté de même source. « Les flammes ont ravagé quatre étages du bloc administratif du Palais des verres de Ngoa Ekellé », toujours selon la CRTV.
L’incendie s’est déclaré dans la soirée du jeudi 16 novembre 2017, à l’intérieur de la partie administrative de l’Assemblée nationale, à Yaoundé. / CC 2.0
Vendredi matin, l’intervention des secours était terminée. Seuls quelques pompiers s’activaient dans le bâtiment touché par le sinistre, sous l’œil de badauds et des élèves curieux d’un lycée voisin, a-t-on constaté. Des policiers contrôlaient les accès au site. Toute la partie supérieure du bâtiment administratif, au-delà du troisième étage, a été ravagé par les flammes.
Selon de spectaculaires images diffusées sur les réseaux sociaux, on pouvait voir ces flammes s’élever au plus fort du sinistre sur plusieurs mètres vers le ciel, et de nombreux débris incandescents s’envoler au-dessus du brasier. « L’Hémicycle n’a pas été touché », a affirmé un policier sur place au photographe de l’AFP.
« Selon les indices dont nous disposons aujourd’hui, la cause de cet incendie est accidentelle », a déclaré à la radio d’Etat le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. « Toute l’expertise nationale disponible est mise à contribution pour évaluer les dégâts et nous dire avec précision l’origine de cet incendie », a assuré M. Tchiroma, qui a rendu un hommage appuyé aux services de secours. « Le gouvernement a pris et prendra toutes les mesures (…) pour que l’Assemblée nationale se tienne et se déroule normalement sans connaître la moindre perturbation », a-t-il ajouté. Les députés sont réunis depuis cette semaine en une nouvelle session ordinaire pour voter le budget 2018 du pays.