Attentat du 14 juillet : deux magistrats chez les policiers municipaux de Nice
Attentat du 14 juillet : deux magistrats chez les policiers municipaux de Nice
Le Monde.fr avec AFP
Le centre de supervision urbain de la police municipale niçoise a reçu la visite de deux juges d’instruction du parquet de Nice. Ce centre gère les images des 1 800 caméras de la ville.
Le 14 juilllet 2016, un chauffeur-livreur tunisien installé à Nice fonçait dans la foule avec un gros camion de location, sur la prommenade des Anglais. / ERIC GAILLARD / REUTERS
La police municipale de Nice a reçu la visite de deux juges d’instruction niçois, le 26 octobre. Le Parisien raconte que dans le cadre de l’enquête sur d’éventuelles failles de sécurité avant l’attentat de Nice (survenu le 14 juillet 2016), Alain Chemama et Chantal Russo, deux magistrats Niçois, « ont mené une perquisition au centre de supervision de la police municipale pour (…) évaluer les technologies employées et se faire expliquer le fonctionnement de cette salle de vidéosurveillance par les responsables présents ».
La mairie a confirmé l’information du Parisien mais a démenti le terme de « perquisition », Christian Estrosi, le maire de Nice, allant jusqu’à parler sur France Info d’une « visite technologique ».
« Dans le cadre d’une commission rogatoire, des magistrats ont été reçus au CSU (le centre de supervision urbaine) afin qu’on leur en explique le fonctionnement et celui des caméras (plus de 1 800 disséminées dans Nice, à ce jour) » a indiqué la mairie.
La mairie a également rédigé une liste des personnels présents au centre de vidéosurveillance le soir de l’attentat, ainsi que des documents sur le fonctionnement des caméras et leur positionnement. « Ces documents leur (aux magistrats) seront transmis comme nous l’avons déjà fait en septembre » ajoute la mairie.
« Faute prétendue des organisateurs »
Une information judiciaire est ouverte depuis le 5 avril à Nice pour faire la lumière sur les mesures de sécurité prévues pour le traditionnel feu d’artifice de la fête nationale à Nice, baptisé Prom’Party et qui avait attiré ce soir-là plus de 30 000 spectateurs.
Une centaine de personnes se sont constituées partie civile. Il s’agit « de gens qui donc considèrent qu’ils ont subi un préjudice qui résulterait de la faute prétendue des organisateurs et des responsables de la sécurité dans l’organisation même de la Prom’Party, indépendamment de l’attentat », rappelait récemment le parquet.
Très rapidement, une intense polémique avait éclaté entre Christian Estrosi, qui n’était plus maire de Nice mais l’est redevenu depuis, et le ministre de l’intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, autour du dispositif prévu ce soir-là pour protéger la foule.
L’attentat a été commis par un chauffeur-livreur tunisien installé à Nice qui a foncé dans la foule avec un gros camion de location, faisant un carnage, selon un mode opératoire répété depuis dans plusieurs villes d’Europe, comme Londres, Stockholm, ou Barcelone.