Jean-Luc Mélenchon a donné une interview au « Parisien ». / LUDOVIC MARIN / AFP

Jean-Luc Mélenchon se dit prêt à discuter, à ne pas s’isoler pour s’opposer à la politique menée par Emmanuel Macron. Dans un entretien accordé au Parisien vendredi 24 novembre, le chef de file de La France Insoumise (LFI), dont la convention nationale se tiendra ce week-end, déclare avoir « réduit la fracture » avec Benoît Hamon, le candidat malheureux du Parti socialiste (PS) à la présidentielle. Ils auraient des discussions, des échanges d’analyses « à un niveau individuel ». « Attendons que Benoît Hamon mette sur pied son mouvement », préconise-t-il.

Des déclarations qui donnent une autre perspective de leurs relations, après que Jean-Luc Mélenchon a attribué son échec à la présidentielle au maintien de Benoît Hamon au premier tour. Il avait alors déclaré que « s’il avait retiré sa candidature, il serait aujourd’hui premier ministre et moi président de la République ». Les reproches semblent être derrière lui.

Se rassembler autour de l’opposition à la politique gouvernementale

Jean-Luc Mélenchon n’est pourtant pas prêt à tous les compromis pour se rapprocher d’autres mouvements politiques. Alors qu’il n’exclut pas de discuter avec des socialistes, il sanctionne le parti, dont certains membres ont « voté pour la confiance au gouvernement » à l’Assemblée. De même, il fustige la direction du Parti communiste français (PCF) qui « multiplie les traquenards » hors de l’Assemblée, ou les Verts jugés inexistants.

« Le peuple doit donc apprendre à se fédérer sans compter sur les fantômes de l’ancienne gauche », argue-t-il au quotidien.

La condition sine qua non à tout rapprochement : « qu’ils soient dans l’opposition à Emmanuel Macron ». Pour s’opposer au « président des riches », Jean-Luc Mélenchon pense qu’il faut « tout recommencer à zéro, aider les gens à se mobiliser ».