L’école Boulle, à Paris, l’un des sept établissements reconnus en arts appliqués. / LPLT/CC by 2.0

Formation courte ou longue ? Vers quelles écoles s’orienter ? Voici une liste, non exhaustive, pour trouver sa voie dans les formations artistiques classiques dispensées en France.

Arts plastiques : 2 diplômes, 3 grandes écoles

Pour se former aux arts plastiques, de nombreuses écoles ­supérieures d’art proposent un diplôme de niveau bac + 3, le DNA (diplôme national d’art), et un ­diplôme bac + 5, le DNSEP (diplôme national supérieur d’expression plastique). Parmi les plus connues : l’Ensad (Ecole ­nationale supérieure des arts décoratifs) – les « Arts déco » –, l’Ensba (Ecole nationale supérieure des beaux-arts), ou l’Ensci (Ecole nationale supérieure de création industrielle), couramment appelée « Les Ateliers ». Ces trois grandes écoles parisiennes sont très sélectives, et le faible taux de réussite (autour de 5 %) incite les candidats à suivre une année préparatoire pour réussir le concours d’entrée.

D’autres villes de France ­accueillent des écoles supérieures d’art, avec option « art », « communication » ou « design », et ­certaines offrent des spécialisations variées, par exemple en ­céramique, bande dessinée ou ­design culinaire. L’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg prépare aux DNA et DNSEP dans quatre domaines : art, design, communication et objet. A Arles, les étudiants qui souhaitent se former aux métiers de la photographie se tournent vers la réputée ENSP (Ecole nationale supérieure de la photographie).

Arts appliqués : 7 établissements reconnus

Seuls sept établissements sont reconnus comme des écoles ­supérieures d’arts appliqués (ESAA) : les écoles Boulle, ­Duperré, Estienne, et Olivier de Serres, à Paris, l’Esaat, à Roubaix, et les lycées La Martinière Diderot, à Lyon, et Alain-Colas, à Nevers. Jusqu’ici, ces ESAA proposaient deux types de formations de premier cycle : un BTS (brevet de technicien supérieur) en arts appliqués ou un DMA ­ (diplôme des métiers d’art).

Ces formations sont aussi délivrées dans certains lycées ou CFA (centres de formation d’apprentis). Les bacheliers, s’ils n’avaient pas choisi de spécialité liée à l’art pour le baccalauréat (STD2A, bac pro ou BMA), ­devaient en amont passer par une année de Manaa (mise à niveau en arts appliqués). Mais, à partir de la rentrée 2018 et 2019, les Manaa, BTS en arts appliqués et DMA publics et privés sous contrat seront progressivement remplacés par un diplôme unique, le DNMADE ­ ­ (diplôme national des métiers d’art et du design).

Après ce premier cycle, les étudiants peuvent poursuivre leurs études en arts appliqués jusqu’au master, en vue de disposer d’un DSAA ­ (diplôme supérieur d’arts appliqués). En deux ans, ce cursus forme des architectes d’intérieur, des stylistes, des designers ou des illustrateurs. L’Institut supérieur des arts appliqués ­ (Lisaa) a cinq campus en France (Paris, Rennes, Nantes, Strasbourg, Bordeaux) et deux en Inde (New Delhi et Bangalore).

Spectacle vivant : 33 écoles et conservatoires

La danse, la musique, le théâtre, le cirque, les marionnettes sont enseignés dans trente-trois établissements en France, notamment au Conservatoire national supérieur de musique et de danse, à Paris et à Lyon, et dans des pôles d’enseignement supérieur consacrés au spectacle ­vivant, en Bretagne, Pays de la Loire, à Bordeaux-Aquitaine, en Provence-Méditerranée ou à Paris-Boulogne-Billancourt. Les futurs marionnettistes, eux, pourront choisir Charleville-Mézières, pour son Ecole supérieure nationale des arts de la marionnette (Esnam).

Cinéma, musicologie, histoire de l’art, design, enseignement artistique…

Outre la prestigieuse Fémis (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son), ­accessible aux étudiants de ­niveau bac + 2, bac + 3 ou master 2 selon les cursus (réalisation, image, scénario, script, etc.), et qui propose un doctorat de recherche en cinéma (SACRe/PSL), les universités offrent elles aussi de nombreux cursus artistiques. Chaque faculté a ses propres spécialités, ouvrant par exemple la voie aux métiers de la médiation ­culturelle, de la ­critique d’art, des nouveaux ­médias, de l’enseignement artistique ou de la recherche.

Ecoles privées : prestigieuses mais coûteuses

L’Ecole Camondo (arts décoratifs), l’ESAG-Penninghen (arts graphiques, design, architecture), l’Ecole de Condé (design, arts graphiques, photo, restauration du patrimoine), l’Académie Charpentier (arts appliqués), l’Ecole de ­design Nantes-Atlantique ou l’Ecole Emile-Cohl (dessin 2D, 3D) sont réputées et peuvent délivrer des diplômes de niveau licence ou master, avec des spécialisations en un, deux ou trois ans. Leurs frais de scolarité peuvent atteindre 6 000 à 9 000 euros pour une première année.

Salon des formations artistiques du « Monde », samedi 2 et dimanche 3 décembre 2017

Plus de 100 écoles de mode, de design, de cinéma, de graphisme, de jeux vidéo, d’architecture seront présentes lors du Salon des formations artistiques (le START) du groupe « Le Monde », organisé le premier week-end de décembre à Paris, aux Docks - Cité de la mode et du design.

Des défilés de mode et des ateliers permettront de se faire une idée des différents cursus. Sont également prévues des conférences thématiques, animées par des journalistes de Télérama.

Le salon est précédé de la parution, dans Le Monde daté du 30 novembre et sur Lemonde.fr/ecoles-d-art, d’un supplément consacré aux formations artistiques.

Entrée gratuite, préinscription (recommandée) et informations sur http://www.le-start.com/