Philippe Latombe, au nom des pères
Philippe Latombe, au nom des pères
M le magazine du Monde
Ce député LRM est à l’origine de la proposition de loi en faveur d’une généralisation de la garde alternée pour les enfants de parents séparés. Un combat personnel autant que politique.
La proposition de loi de Philippe Latombe a été débattue à l’Assemblée le 30 novembre. / Vincent Isore / IP3 / MaxPPP
Cet élu vendéen de 42 ans, rallié au parti d’Emmanuel Macron après des débuts en politique sur des listes de droite, n’avait guère fait parler de lui avant de plaider à l’Assemblée pour que les papas obtiennent systématiquement la garde de leurs enfants une semaine sur deux.
Le petit nouveau
Philippe Latombe fait partie de ces nouveaux députés issus de la vague La République en Marche ! (LRM) qui peuplent désormais les bancs de l’Assemblée nationale. A 42 ans, ce cadre bancaire, diplômé d’un master en économie et d’un master en droit des affaires, a lâché le Crédit agricole pour se consacrer à son mandat.
Politiquement flou
Après avoir fait campagne pour Jacques Chirac en 1995, il a figuré sur une liste divers droite aux dernières municipales à Nantes avant de se lancer sous la bannière Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, aux régionales 2015. Adhérent au MoDem depuis 2016, il s’est fait élire sous l’étiquette LRM en juin.
Défenseur des enfants ?
En militant pour l’extension de la garde alternée qui ne concerne que 17 % des enfants de divorcés (73 % vivent chez la mère), Philippe Latombe ne s’est pas fait que des amis. La Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) a notamment exprimé son « opposition totale » au texte, débattu jeudi 30 novembre. Lui préfère se poser en modéré et en pragmatique mettant en avant « l’intérêt supérieur de l’enfant ».
Un père engagé
Papa de deux filles de 11 et 14 ans, il s’est battu pour obtenir la garde alternée contre l’avis de la maman. Depuis, il partage sa vie entre La Roche-sur-Yon, Paris et Nantes où vivent ses filles et juge l’expérience positive. Affirmant son attachement à l’égalité homme-femme, il revendique le droit des pères à s’investir dans l’éducation de leurs enfants.