Jérusalem reconnue capitale d’Israël : Nétanyahou salue « un jour historique », le Hamas menace les Etats-Unis
Jérusalem reconnue capitale d’Israël : Nétanyahou salue « un jour historique », le Hamas menace les Etats-Unis
Le Monde.fr avec AFP
Après l’annonce par Donald Trump de la reconnaissance de la Ville sainte comme capitale d’Israël, les autorités israéliennes et palestiniennes ont vivement réagi.
Donald Trump a reconnu officiellement, mercredi 6 décembre, Jérusalem comme capitale d’Israël. Cette décision, prise malgré les différentes et multiples mises en garde internationales, n’a pas manqué de faire réagir, rapidement, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a salué un « jour historique ».
Israël : « un pas important pour la paix »
Le cabinet de Benyamin Nétanyahou a diffusé immédiatement après le discours de Donald Trump une allocution du premier ministre, exprimant une « profonde reconnaissance » à son égard. Le chef du gouvernement a souligné les liens millénaires des juifs avec la ville de Jérusalem, qui a concentré depuis trois mille ans « leurs espoirs, leurs rêves et leurs prières ».
PM Netanyahu's Remarks on US President Trump's Statement
Durée : 02:21
M. Nétanyahou explique que la reconnaissance de Jérusalem comme capitale par les Etats-Unis « est un pas important pour la paix », sans préciser les contours qu’elle aurait. Il a aussi assuré qu’il n’y aurait « aucun changement dans le statu quo sur les lieux saints ». Ce statu quo régit notamment la gestion par la Jordanie – via la fondation pieuse appelée WAQF – de l’esplanade des Mosquées (mont du Temple pour les juifs). Il interdit aux juifs de prier sur l’esplanade, seulement de s’y rendre à des heures précises, comme simples visiteurs.
Le Hamas : la décision ouvre « les portes de l’enfer »
De son côté, le mouvement islamiste palestinien, le Hamas, a affirmé dans la foulée que cette décision ouvrait « les portes de l’enfer pour les intérêts américains dans la région ». Un haut responsable du Hamas, qui s’exprimait devant les journalistes dans la bande de Gaza, a appelé les pays arabes et musulmans à « couper les liens économiques et politiques » avec les ambassades américaines et à expulser les ambassadeurs américains.
La décision de Donald Trump laisse craindre des violences palestiniennes. Avant l’annonce officielle, les factions palestiniennes ont appelé à trois journées de la colère, dans les territoires occupés. Le sort de Jérusalem, et plus encore de l’esplanade des Mosquées, où se trouve la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam, est le seul étendard qui rassemble tous les Palestiniens.