L’hôpital de Misrata a confirmé avoir reçu le corps du maire, qui portait plusieurs blessures par balles. / STRINGER / AFP

Mohamad Eshtewi, le maire de Misrata, troisième plus grande ville de Libye, a été tué dimanche 17 décembre après avoir été enlevé par des inconnus, annonce le porte-parole du conseil municipal de Misrata.

Mohamad Eshtewi a été poursuivi et enlevé à sa sortie de l’aéroport de la ville, sise à 200 km à l’est de Tripoli, son cadavre a ensuite été abandonné dans une rue. L’hôpital de la ville a confirmé avoir reçu le corps du maire, qui portait plusieurs blessures par balles. Son frère, qui se trouvait dans le même véhicule au départ de l’aéroport, a été blessé mais ses jours ne sont pas en danger.

M. Eshtewi rentrait d’un voyage officiel en Turquie, en compagnie d’autres membres du conseil municipal, tous élus en 2014 et dont le mandat doit expirer à la fin de 2018.

Sur son compte Twitter, l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, a exprimé « sa profonde tristesse et sa ferme dénonciation » de ce meurtre.

Misrata, cité portuaire d’environ 400 000 habitants, compte les groupes armés les plus puissants du pays et avait joué les premiers rôles dans la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, ainsi que dans la libération, en 2016, de Syrte, alors aux mains du groupe Etat islamique (EI).

En octobre, un attentat-suicide revendiqué par l’EI avait fait quatre morts dans un complexe judiciaire de Misrata.

La Libye a sombré dans le chaos après la chute de la dictature de Mouammar Kadhafi, des autorités rivales, à Tripoli et dans l’est du pays, et de nombreuses milices s’y disputant le pouvoir.