L’hôtel Dieu, dans le centre de Nantes, qui accueille la faculté de médecine, celle de  pharmacie et celle de chirurgie dentaire. / Université de Nantes via Campus

Cette année, le concours de première année commune aux études de santé (Paces) a joué les prolongations à l’université de Nantes. Près de seize cents étudiants ont appris à l’issue de la septième et dernière épreuve de leurs examens de fin de premier semestre, mercredi 13 décembre, qu’ils devraient la repasser le lendemain.

« Des étudiants qui triplaient leur Paces ont signalé qu’ils étaient tombées sur une grosse partie de l’examen de sciences humaines et sociales au concours de 2015. Cela entrainaît une rupture d’égalité entre les candidats. J’ai aussitôt pris la décision de reconvoquer l’épreuve le lendemain, plutôt que de risquer un recours qui aurait pu contraindre les étudiants à repasser l’intégralité du concours », explique la doyenne de la faculté de médecine, Pascale Jolliet.

« Manque total de respect »

Les candidats ont été prévenus oralement à la fin de l’épreuve qu’elle aurait à nouveau lieu le lendemain, au même endroit, avant de recevoir une nouvelle convocation par le système d’information interne à l’établissement, et d’être, pour certains d’entre eux, directement appelés au téléphone pour s’assurer qu’ils avaient bien eu l’information. «  Tous les candidats présents le mercredi étaient présents pour repasser l’épreuve jeudi après-midi », précise l’université.

« C’est un manque de respect total vis-à-vis des étudiants qui sont enfermés depuis quatre mois pour préparer ces examens, a réagi mercredi une des étudiants concernés, dans le quotidien régional Ouest-France. Au-delà de cela, cela dénote un problème de procédure. Les sujets devraient être systématiquement vérifiés… Surtout pour des épreuves concernant un si grand nombre d’étudiants. »

« C’était une erreur humaine, avec un copier-coller effectué depuis le fichier des épreuves 2015 plutôt que depuis le projet d’épreuve 2017. Et l’on ne s’en est pas aperçus car un des relecteurs habituels, qui aurait reconnu le sujet, avait un enfant étudiant en Paces et avait donc été remplacé dans cette fonction », explique la doyenne, qui promet à l’avenir « une procédure plus sécurisée, avec la conception des sujets plus en amont et un comité de relecture élargi ».

Cette erreur rappelle celle qui avait provoqué l’annulation, en juin, de deux des épreuves classantes nationales (nouveau nom de l’internat de médecine) et la reconvocation des candidats : les sujets soumis aux plus de huit mille étudiants en sixième année de médecine comportaient des questions déjà tombées dans des facultés lors d’entraînements à l’examen.