Yémen : comment expliquer que le conflit soit si peu médiatisé ?
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Les combats s’intensifient au Yémen. En moins de vingt-quatre heures, une soixantaine de rebelles houthistes et soldats pro-gouvernement ont été tués dans la province de Hodeida, dans l’ouest du pays, selon des responsables des services de sécurité et des hôpitaux.

Les raids aériens contre les houthistes de la coalition menée par l’Arabie saoudite et les combats terrestres se sont multipliés dans cette province depuis le tir par les rebelles d’un deuxième missile balistique sur Riyad, la capitale saoudite, le 19 décembre. Les deux camps dépêchent depuis d’importants renforts sur les lignes de front.

Les houthistes sont pris pour cible par l’aviation de la coalition, tandis que les forces pro-gouvernement, fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, ne parviennent pas à progresser vers le nord en raison de la présence de champs de mines. Les deux camps se livrent ainsi des combats d’une rare intensité, notamment à Haïs et à Tahita.

Plus de 8 750 morts

Hodeida, capitale de la province homonyme, a une importance majeure, son port sur la mer Rouge étant le principal point d’entrée des importations du pays. La ville et le port sont contrôlés par des rebelles houthistes, ce qui fait craindre à la coalition des arrivées d’armes au profit des insurgés.

Selon l’ONU, le conflit au Yémen a fait plus de 8 750 morts, dont de nombreux civils, depuis l’intervention de la coalition, en mars 2015. Cette coalition, emmenée par l’Arabie saoudite, intervient en soutien au gouvernement de M. Hadi, reconnu par la communauté internationale, et contre les rebelles, qui contrôlent une grande partie du nord du pays mais aussi, depuis 2014, la capitale, Sanaa.

La coalition dit avoir tué quelque 11 000 houthistes. De leur côté, les rebelles font état de nombreux civils tués par des raids de l’aviation, mais ces informations sont généralement difficilement vérifiables de sources indépendantes.