Plusieurs djihadistes français arrêtés en Syrie par des combattants kurdes
Plusieurs djihadistes français arrêtés en Syrie par des combattants kurdes
Le Monde.fr avec AFP
Selon une source proche des services de renseignement, ils seraient huit à avoir été interceptés par des combattants kurdes. Parmi eux figure Thomas Barnouin, membre de la filière du Sud-Ouest.
Plusieurs djihadistes français ont été arrêtés en Syrie à la mi-décembre, a-t-on appris mercredi 27 décembre, confirmant une information de LCI. Selon une source proche des services de renseignement, ils seraient huit à avoir été interceptés par des combattants kurdes.
Parmi ces trois hommes figure un membre important de la filière djihadiste du Sud-Ouest, l’Albigeois Thomas Barnouin, 36 ans. Il était en effet une recrue de cette nébuleuse djihadiste dans laquelle ont gravité le tueur de Toulouse, Mohammed Merah, ou Fabien Clain, qui avait revendiqué les attentats à Paris en 2015. Tous étaient en relation avec « l’émir blanc », le Franco-Syrien Olivier Corel.
Condamnation à cinq ans de prison
Thomas Barnouin avait déjà été intercepté en 2006 avec un autre homme bien connu des services de renseignement, Sabri Essid. Les deux hommes avaient été arrêtés par l’armée syrienne alors qu’ils se rendaient en Irak pour y prendre part au combat contre les forces de la coalition internationale.
Remis aux autorités judiciaires françaises en 2007, les deux hommes avaient été jugés et condamnés en 2009 à cinq ans de prison, dont un avec sursis, dans l’affaire de la filière dite « d’Artigat », du nom d’un village de l’Ariège. Malgré la surveillance policière, Thomas Barnouin avait réussi à s’envoler pour la Syrie au printemps 2014, avec des proches de la région Midi-Pyrénées, dont les frères Clain.
D’après le gouvernement français, environ 1 700 Français sont partis rejoindre des zones djihadistes irako-syriennes à partir de 2014. Au moins 278 d’entre eux sont morts et 302 sont revenus en France (244 adultes et 58 mineurs).
Les autres ont été soit capturés par les forces qui combattent l’EI en Syrie et en Irak, soit tués dans des combats, soit ont fui vers les derniers territoires tenus par l’EI ou d’autres foyers djihadistes, notamment en Libye.