Donald Trump prépare sa riposte. Les avocats du président américains ont demandé, jeudi 4 janvier, la non-publication du livre Fire and Fury : Inside the Trump White House, de Michael Wolff, au lendemain de la publication de ses bonnes feuilles dans le New York Times.

Dans une lettre, ses avocats dénoncent des comptes-rendus « faux [ou] sans fondements » contenus dans le livre, et demandent que l’auteur, journaliste au quotidien anglais The Guardian, ainsi que l’éditeur « cessent immédiatement » la publication du livre, dont la sortie est prévue le 9 janvier.

A la lecture des extraits de ce livre qui est le fruit de plusieurs entretiens dont un avec Steve Bannon, ex-conseiller de M. Trump, on apprend des choses parfois anodines, mais pas toujours, comme le fait que Donald Trump était persuadé de perdre l’élection américaine.

Dans cet ouvrage, Steve Bannon accuse également le fils du président, Donald Trump Jr., d’avoir commis une « trahison » en rencontrant une avocate russe qui offrait des informations compromettantes sur Hillary Clinton avant l’élection présidentielle américaine, en 2016. « Les trois personnes les plus importantes de la campagne ont pensé que c’était une bonne idée de rencontrer un gouvernement étranger dans la Trump Tower, dans la salle de conférence du 25e étage, sans avocats. Ils n’avaient pas d’avocats », a-t-il déclaré à M. Wolff.

Une mise en demeure

Face à ces critiques, M. Trump a répondu, mercredi, dans un communiqué : « Steve Bannon n’a rien à voir avec moi ou ma présidence. Quand il a été limogé, il n’a pas seulement perdu son travail, il a aussi perdu la raison. (…) Steve ne représente pas ma base [électorale], il ne cherche que son propre intérêt. » Une preuve supplémentaire de l’animosité entre les deux hommes, qui a conduit à la démission de M. Bannon de ses fonctions à la Maison Blanche en août.

Selon le Wall Street Journal, un avocat de M. Trump a adressé, mercredi de la semaine dernière, une mise en demeure écrite à Steve Bannon, l’accusant d’avoir rompu un accord de confidentialité et d’avoir tenu des « propos diffamatoires à l’encontre de M. Trump et de membres de sa famille ». Dans cette lettre de cinq pages, l’avocat, qui rappelle que M. Bannon a divulgué des informations confidentielles à Michael Wolff, l’auteur du livre, lui demande de mettre un terme à ses agissements et de s’en tenir aux demandes qui lui ont été faites dans les vingt-quatre heures.

Fidèle à son style provocateur, ce dernier a de son côté assuré qu’il soutenait toujours l’ancien magnat de l’immobilier. « Le président des Etats-Unis est un grand homme », a-t-il affirmé mercredi soir.