Apple, Google et Facebook pressent le Congrès américain de défendre les « Dreamers »
Apple, Google et Facebook pressent le Congrès américain de défendre les « Dreamers »
Le programme permettant à ces jeunes immigrés de travailler aux Etats-Unis est censé prendre fin dans quelques semaines, à la demande de Donald Trump.
Les dirigeants d’une centaine d’entreprises, parmi lesquelles Facebook, Google, Apple, Microsoft ou encore IBM, ont adressé mercredi 10 janvier une lettre ouverte au Congrès américain pour protéger les « Dreamers », ces jeunes arrivés illégalement sur le territoire et autorisés depuis 2012 à y travailler.
En septembre 2017, Donald Trump avait abrogé ce programme, nommé DACA (Deferred Action for Chilhood Arrivals), qui avait permis à des centaines de milliers de jeunes, arrivés aux Etats-Unis enfants, d’y étudier et d’y travailler sans risquer l’expulsion. Le président américain avait alors donné six mois au Congrès pour leur trouver une « solution permanente » – le programme prend officiellement fin le 5 mars.
Entre temps, plusieurs Etats américains ont porté plainte contre cette décision. Mardi 9 janvier, un juge de San Francisco a d’ailleurs ordonné le rétablissement de ce programme. Une décision jugée « scandaleuse » par Donald Trump, qui a organisé, mardi, une réunion avec les parlementaires pour trouver un compromis.
« Des coûts significatifs »
Dans leur lettre, titrée « Le Congrès doit agir maintenant pour protéger les “Dreamers” », les signataires demandent que soit « immédiatement » trouvée « une solution législative ». « La fin imminente du programme DACA est en train de générer une crise de la main-d’œuvre dans le pays », écrivent-ils.
« L’inaction du Congrès risquerait non seulement d’immensément bouleverser la vie des employés bénéficiant du DACA, mais en plus de faire perdre aux entreprises des talents de valeur, de causer des problèmes de ressources humaines, ce qui générera des coûts significatifs. »
Ce n’est pas la première fois que les dirigeants des grandes entreprises du Web prennent la défense des « Dreamers ». Ils avaient déjà, en septembre 2017, exprimé leur indignation et leurs inquiétudes quant à l’impact économique de la fin du programme DACA.
Ils ont par ailleurs, ces derniers mois, plusieurs fois fait part de leur opposition à des décisions de l’administration Trump, comme le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat ou l’interdiction des personnes transgenre dans l’armée.