En décembre 2017, devant les locaux du Comité olympique russe, à Moscou. / Alexander Zemlianichenko / AP

Le panel du Comité international olympique (CIO) chargé de sélectionner des sportifs russes « propres » admis à participer aux prochains Jeux Olympiques d’hiver pour lesquels la Russie est suspendue, a annoncé vendredi 19 janvier en avoir provisoirement éliminé 111 sur une liste de 500, établie par leur Comité national.

« Pour les athlètes restant dans le pool, d’autres conditions préalables ont été requises, comme d’autres contrôles avant les Jeux et la réanalyse des échantillons conservés », précise le CIO, secondé par un groupe de mise en application pour la délégation des athlètes de Russie (OAR). Les sportifs pourront être considérés pour une invitation « uniquement si ces conditions sont remplies ».

Lesdites invitations ne pourront être émises « que lors de la réunion d’enregistrement des délégations le 27 janvier ». Impossible donc, avant cette date, de connaître le nombre de Russes qui participeront aux JO de Pyeongchang du 9 au 25 février.

De plus, 51 entraîneurs et 10 personnels médicaux ont également été écartés par ce panel présidé par Valérie Fourneyron, ex-ministre des sports française.

Nouvelle génération

Plus de 80 % des athlètes présélectionnés dans la liste des 500 « n’ont pas concouru aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi-2014 », a précisé l’instance internationale pour laquelle cela montre qu’il s’agit d’une nouvelle génération de sportifs.

Aucun des 42 athlètes sanctionnés et suspendus à vie par la commission Oswald du CIO « n’a été laissé dans le pool de présélection ». Sur ces derniers, 39 ont fait appel devant le Tribunal arbitral du sport et leur audition est prévue la semaine prochaine à Genève.

Dopage institutionnalisé

Un rapport du juriste canadien Richard McLaren, commandé par l’Agence mondiale antidopage et s’appuyant sur les révélations du lanceur d’alerte russe Grigory Rodchenkov, a mis en lumière un système de dopage institutionnalisé en Russie.

Sur la base de ce document, 43 sportifs ont été disqualifiés par le CIO et de nombreux titres et médailles ont été retirés au pays, qui avait terminé en tête au tableau des médailles à Sotchi. Conséquence de ce système mis en place de 2011 à 2015, la Russie – en tant que nation – a été suspendue pour les prochains Jeux d’hiver, une première dans l’histoire de l’instance suprême olympique.