Des manifestants protestent contre l’absence de solution trouvée pour les « Dreamers », le 22 janvier à New York. / SPENCER PLATT / AFP

L’essentiel

  • A l’issue d’intenses tractations, les leaders démocrates du Sénat puis la chambre des représentants ont accepté lundi 22 janvier un texte assurant le financement de l’Etat jusqu’au 8 février ;
  • L’objectif affiché était de trouver un accord sur le sort de centaines de milliers de clandestins arrivés jeunes aux Etats-Unis, connus sous le nom de « Dreamers » (rêveurs) ;
  • La fermeture partielle du gouvernement fédéral avait commencé samedi à minuit, empêchant des centaines de milliers d’employés de se rendre au travail.

Le contexte

Les démocrates souhaitaient un bras de fer afin d’obtenir une solution pour les jeunes arrivés clandestinement avec leurs parents aux Etats-Unis alors qu’ils étaient mineurs. Le vote sur ce budget temporaire est finalement passé sans contreparties fermes sur l’immigration de la part des républicains. Le premier « shutdown » de l’ère Donald Trump aura donc duré trois jours. Le dernier, qui remonte à 2013, sous l’administration du président démocrate Barack Obama, avait duré seize jours.

La citation

« Les démocrates ont réalisé que leur position était indéfendable. »

C’est ce qu’a déclaré Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, à l’issue des négociations.

Le chiffre

690 000

Le DACA, un statut temporaire accordé sous Barack Obama pour protéger les « Dreamers », avait été supprimé en septembre par l’administration Trump. Ce programme a permis à 690 000 jeunes sans-papiers de travailler et d’étudier en toute légalité aux Etats-Unis. Donald Trump a donné jusqu’à mars au Congrès pour trouver une solution pérenne pour ces derniers.

Pour aller plus loin :

La première année de Donald Trump s’achève sur un « shutdown » qui a privé le président des Etats-Unis du dîner qui l’attendait dans sa propriété de Mar-a-Lago pour fêter ses un an à la Maison Blanche.

Le « shutdown » a des répercussions immédiates sur les administrations américaines. Lorsqu’il est déclaré ce sont 800 000 fonctionnaires jugés « non essentiels » qui sont appelés à rester chez eux.

Les républicains ont bien du mal à se mettre d’accord entre eux sur le sort qui devrait être réservé aux « Dreamers », ce qui complique les négociations.